Les déclarations de la FSU-Centre

   Déclaration de la FSU Orléans-Tours

Le CTA de ce jour doit traiter de deux thèmes majeurs pour le devenir de notre service public d’éducation : celui des emplois et celui de l’offre de formation. Ces deux thèmes s’inscrivent dans un contexte économique, social et politique particulièrement inquiétant. À quelques jours d’un scrutin national à haut risque, et à mi-parcours de son quinquennat, l’actuel gouvernement ne peut guère dissimuler un bilan désastreux à bien des égards, notamment en matière de chômage (hausse de 0,7 point depuis 2012) et de pouvoir d’achat (perte de 1630 euros par ménage entre 2011 et 2013, et nouveau recul de 110 euros jusqu’à mars 2015). Le mécontentement qui grandit dans de nombreux secteurs professionnels, s’exprimant de diverses manières, résulte aussi du décalage croissant entre les promesses de 2012 et la réalité des politiques menées : entre la loi de juin 2013 issue de l’Accord National Interprofessionnel et la loi Macron, en passant par le Pacte dit de responsabilité et le CICE, les mêmes recettes néo-libérales ont été mises en œuvre. On assiste d’un côté à une « sécurisation » des profits et des dividendes offerts aux actionnaires (avec 275 milliards d’euros annuels transférés aux entreprises). De l’autre, ce sont de nouvelles ponctions subies par le monde du travail, la jeunesse et les retraités (qui sont d’ailleurs à nouveau mobilisés aujourd’hui), à travers le gel des salaires et des pensions, les réductions budgétaires et les attaques contre les acquis sociaux et les droits des salariés.
Président et ministres ont beau tenter de masquer la réalité de cette macabre continuité, les beaux discours sur les « valeurs de la République » ne dupent personne : bien loin de la devise républicaine, le gouvernement Hollande – Valls ne mène pas une politique au service de l’intérêt général.

Dans l’Education, et plus particulièrement dans le Second degré, notre 3ème ministre depuis 2012 est à l’image de ce qui vient d’être dit : beaucoup de « comm’ », des discours démagogiques, et derrière les sourires de Madame Vallaud-Belkacem se révèle une opération de contournement des promesses de refondation de l’école, qui recourt y compris aux contre-vérités les plus incroyables et aux recettes les plus éculées.
Ainsi en est-il des récentes annonces ministérielles concernant la réforme du collège : s’appuyant sur une vision apocalyptique du collège coupable de tous les maux du système éducatif, ses personnels étant quant à eux responsables de l’ennui de tous les collégiens, notre ministre nous ressert les bons vieux refrains de l’autonomie salvatrice (très égalitaire, bien sûr !), de l’interdisciplinarité « pratique » opposée aux « savoirs fondamentaux théoriques » (mais pourquoi donc a-t-on renoncé dans nos collèges aux parcours diversifiés puis aux Itinéraires de découverte ?), et de l’accompagnement personnalisé dont on sait à quel point il est apprécié des lycéens quand il est réalisé en classe entière. Si cette réforme s’inspire à ce point des réformes précédentes concernant par exemple le lycée, les voies professionnelle et technologique, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. C’est d’une tout autre réforme du collège que nos élèves ont besoin, et qui doit passer impérativement par l’amélioration de leurs conditions d’études (des classes moins chargées, des groupes à effectifs réduits, un accompagnement par des équipes pluri-professionnelles, notamment.).
De telles réformes ne peuvent pas être imposées aux personnels sans une réelle concertation ; dans les établissements, les collègues se sont déjà exprimés sur la loi de refondation et sur le socle commun ; concernant les nouveaux chantiers ouverts sur le collège et les programmes, il est inacceptable que la nouvelle consultation se déroule dans le calendrier contraint qui nous est annoncé pour les mois d’avril et mai.
Pour les personnels qui œuvrent au quotidien à la réussite des élèves, rappelons qu’aucune refondation de l’école n’est possible sans la reconnaissance de leur travail, à travers la hausse de leurs salaires, des rapports repensés avec les hiérarchies, et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui, à savoir la préparation de la rentrée 2015, montre une fois de plus le décalage entre les promesses d’ambition renouvelée pour l’école et la réalité qui se profile pour les élèves et les personnels.
Preuve, si besoin était, que l’austérité à l’œuvre dans les politiques gouvernementales actuelles n’épargne nullement notre système éducatif.
C’est pourquoi la FSU appelle les personnels à rejoindre le mouvement interprofessionnel initié par l’intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU, en faisant grève et en manifestant le 9 avril pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail.


Déclaration de la FSU Orléans-Tours sur les emplois d’enseignement implantés à titre définitif

Lors du dernier CTA, nous avons estimé que la rentrée allait s’effectuer dans des conditions très tendues, dans le premier comme dans le second degré, et que l’insuffisance des créations de postes, pour seulement compenser la hausse des effectifs, allait entraîner une nouvelle dégradation des conditions d’études des élèves et de travail des personnels, tout particulièrement dans les lycées.
En ce qui concerne les enseignants du second degré, la répartition des moyens entre les établissements confirme cette analyse. Certes, le solde des suppressions dans les collèges est légèrement inférieur aux prévisions de janvier (moins 26 postes au lieu de 32), et les créations annoncées en LP sont effectivement implantées (45 postes de PLP). Mais, alors que la dotation des lycées annoncée était de +152 ETP, moins de 40% des heures-postes débouchent en réalité sur un solde de 60 postes fixes supplémentaires. En lycée professionnel, les 45 postes créés sont loin de compenser les suppressions des dernières années et la hausse des effectifs. Les autres heures-postes seront distribuées sous la forme de moyens provisoires : des compléments de service, des postes provisoires ou des groupements d’heures, des supports de stagiaires.
Cela signifie que, pour la première fois, dans les lycées, la flexibilité prend le pas sur la création de postes définitifs. Au détriment des enseignants, qui ont besoin de stabilité pour exercer leur métier. Les conditions minimales, c’est un poste fixe dans un seul établissement, et des équipes stables. Nous refusons l’argument de la « prudence » des chefs d’établissement, qui préfèrent ne pas demander de créations de peur que le poste ne soit pas pérennisé. Nous redisons notre opposition aux compléments de service et à la multiplication des BMP, comme moyens d’ajuster les dotations à l’heure près. Ils devraient rester exceptionnels, et être interdits quand dans la même discipline les autres professeurs effectuent des heures supplémentaires ; nous tenons à souligner une fois de plus, compte tenu du nombre des jumelages entre des collèges et des lycées, la difficulté particulière que cela représentera pour les enseignants concernés.
Enfin, la rentrée se prépare également sur fond de moyens insuffisants dans les REP et REP+ : la disparition sans compensation des professeurs référents et les fortes incertitudes concernant l’application de la pondération justifient la demande d’audience que la FSU et FO vous ont adressée, en soutien aux personnels qui se sont déjà mobilisés dans leurs établissements et auprès des services académiques.


Déclaration de la FSU concernant les personnels administratifs

Pour la première fois depuis plusieurs années, le CTA doit examiner de nombreuses suppressions de postes administratifs en EPLE dont certaines vont provoquer des mesures de carte scolaire pour les collègues touchés.

Contrairement aux affirmations officielles, la FSU tient à réaffirmer que l’académie d’Orléans-Tours n’est pas sur-dotée en supports administratifs, en EPLE comme en services académiques.

La suppression depuis 2004 de près de 8000 postes administratifs dans toutes les académies, non compensée depuis 2012, conjuguée à une démographie scolaire régionale dynamique, provoque une situation de tension inédite dans les établissements, les IA et au rectorat.

Le constat est accablant : un service aux usagers dégradé, des « réorganisations » successives, des IA, des CIO, le CNDP ou des établissements exsangues, une sous-rémunération croissante par rapport aux missions exercées et beaucoup de mal-être au travail !

A l’inverse des mesures proposées, la FSU considère que le système éducatif a besoin de créations massives de postes administratifs pour bien fonctionner. C’est pourquoi nous nous opposons à une logique qui consiste à n’envisager une création de poste dans un établissement qu’au prix d’une suppression dans un autre, qui plus est avec pour conséquence la mutation forcée d’un-e collègue.


 

Déclaration du SNICS-FSU concernant les personnels infirmiers

Nous pouvions nous réjouir de l’annonce par le Ministère, de deux créations de postes d’infirmières pour l’académie. Malheureusement le premier poste sera budgétisé sous forme de RTP comme l’année précédente. Répétition qui va à l’encontre de la politique actuelle de Najat Vallaud-Belkacem, qui encourage à se reconcentrer sur les collèges où les infirmières ont toute leur place pour lutter contre l’absentéisme et pour la réussite scolaire.

Nous vous rappelons, Mme le Recteur, qu’il reste encore actuellement 39 postes constitués de deux collèges et des écoles primaires de rattachement sans compter les 5 postes lycée+collège. Le second poste d’infirmière que vous proposez de transformer en poste d’infirmière de prévention devrait en réalité être attribué au service de promotion de la santé en faveur des élèves et répondre ainsi aux missions des infirmières auprès des élèves.

Le SNICS-FSU dénonce l’instrumentalisation de notre profession pour masquer le manque de médecins de prévention et le manque de reconnaissance de notre profession et de ses missions.

C’est un baume qui cache un mal profond.

D’autre part, nous souhaitons alerter le CTA sur les problèmes récurrents concernant les modifications apportées aux postes infirmiers par certaines ICT dans les départements. Nous demandons que l’administration se positionne enfin et demande aux directeurs académiques d’être vigilants et de ne pas modifier les postes attribués et définis au préalable par le rectorat.

Ces modifications concernent les écoles de rattachement du premier degré. De même, nous trouvons anormal de proposer à une infirmière titulaire à mi-temps de n’exercer que sur le secteur primaire de rattachement alors que sa résidence administrative est le collège. Pour ces collègues, l’entretien professionnel fait par le chef d’établissement ne peut avoir lieu ce qui n’est pas légal.


Déclaration du SNUASFP-FSU concernant les assistants sociaux

En 2015, le service social en faveur des élèves se voit doté de 2 seuls postes d’AS pour l’académie Orléans – Tours. Le SNUASFP et la FSU prennent acte de ces créations après des années de pénurie (O poste durant « les années Sarkozy » !). Mais nous dénonçons l’insuffisance flagrante de cette dotation compte tenu des besoins réels.
Le SNUASFP s’était déjà exprimé à ce sujet lors du dernier CTA de janvier 2015, en indiquant l’exemple flagrant des postes d’AS nécessaires pour couvrir les seuls établissements en REP+ sur le territoire français alors que tous les services sociaux de l’EN (universitaires, en faveur des élèves et des personnels) sont déjà déficitaires…Rappelons déjà que dans notre académie 10 collèges et 69 écoles primaires sont classés REP+ où le SSFE devrait être présent et renforcé… mais pas par redéploiement !
Donc 2 seuls postes créés pour le SSFE seront affectés sur le 37 et le 18, certes déficitaires y compris selon les critères établis par l’administration (étudiés également en groupe de travail préalable au CTA), mais de ce fait, le 45, seul département en augmentation d’effectif élèves à la rentrée 2015, ne sera donc pas bénéficiaire de moyens supplémentaires, ni bien évidemment les autres services sociaux de l’EN nécessitant pourtant des dizaines de postes, face à la crise socio-économique et ses conséquences, qui sévissent dans tous ces secteurs.
Par ailleurs, nos services sociaux n’auront encore pas les moyens d’appliquer la nouvelle circulaire ministérielle de fonctionnement, ne serait –ce que pour mettre en œuvre les seules missions prioritaires, définies par le Ministère. C’est pourquoi les AS seront donc massivement en grève le 2 Avril 2015 à l’appel d’une intersyndicale.

Le SNUASFP-FSU en profite également pour remercier le Rectorat, de sa dotation exceptionnelle de 90 ordinateurs portables, pour chacune des AS scolaires de l’académie, attendus depuis de nombreuses années.


Déclaration du SNES-FSU concernant les CPE

Nous actons positivement l’utilisation des 12 postes supplémentaires pour réduire le nombre de jumelages et augmenter le nombre de TZR ; mais nous réaffirmons qu’aucune situation de jumelage pour les CPE n’est acceptable, et demandons à nouveau que les 3 jumelages prévus soient révisés.

Concernant les CIO

L’annonce d’une carte-cible ministérielle qui prévoit des fermetures de CIO ne laisse pas d’inquiéter : Madame le Recteur, qu’en est-il dans notre académie, où semble-t-il 5 CIO pourraient être supprimés, alors même que vous aviez déclaré, lors du dernier CTA, que le maillage actuel convenait à nos besoins ?


Observations sur la carte des enseignements d’exploration et sur la carte des options facultatives.

Certes le solde ouvertures/fermetures est positif : 6 ouvertures pour 3 fermetures dans les enseignements d’exploration, 5 ouvertures pour une fermeture concernant les options facultatives.
Un examen du document fourni montre qu’il y a une inégalité sensible entre les établissements et les départements, et que des enseignements sont fragilisés. Il faudrait que le rectorat fasse la promotion des enseignements (langues vivantes et enseignements artistiques en particulier), et y encourage les établissements. Bien sûr il ne s’agit pas de redéployer mais d’élargir et de diversifier l’offre là où elle est la plus pauvre. Les enseignants font beaucoup d’efforts pour promouvoir leur enseignement mais cela ne suffit pas et peut se heurter à des choix locaux visant ne pas faire vivre des enseignements pour économiser des moyens dans la dotation. La place de ces enseignements dans les emplois du temps (en « concurrence » avec d’autres disciplines, ou sur des horaires dissuasifs) peut expliquer parfois des effectifs insuffisants.
A cet égard, il faudrait savoir quels sont les enseignements effectivement ouverts, quelle est la proportion par exemple de ceux qui à cette rentrée n’étaient ouverts que sur le papier.
Mais il faudrait donc à l’avenir que le groupe de travail préparatoire au CTA puisse consacrer un temps de ses travaux à l’offre globale actuelle, de manière à ce qu’on étudie les moyens de la diversifier davantage et pour que l’offre soit plus égale entre les établissements et les départements. A cet égard nous regrettons que la carte évolue uniquement sur la base des demandes des établissements, l’évolution de cette carte se limitant aux ouvertures et fermetures validées par le recteur, si nous avons bien compris ce qui a été expliqué en GT.