Comité Social d’Administration (CSA) de l’Académie de Poitiers du 23.01.2024

Préparation rentrée 2024

Étaient présent-es : Mme Robert (Rectrice), M. Vial (SG -secrétaire général d’académie), Mme DUPORT ( SGA moyens), Mme. Depardieu (SGA-DRH), les 4 IA-DASEN (M. Claverie IA-Dasen 16, M. Tamene IA-Dasen 17, Mme Guggiari IA-Dasen 79, M. Barthelemy IA-Dasen 86), Mme Pionnier (cheffe de division DOSES), M. Faure (IA IPR EPS), M. Linier (chef de service DPE)…  4 FSU / CGT Educ’Action – 4 Unsa – 3 Fo

Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action

Lors de cette déclaration, nous avons notamment abordé :

  • la grève du 1er février
  • les propos indignes de notre nouvelle ministre
  • le discours du président et l’instrumentalisation politique de notre école
  • les suppressions massives de postes

Retrouvez la déclaration complète en bas de cet article.

Réponses du rectorat 

Suite aux différentes déclarations liminaires, la Rectrice indique :

  • la progression de nos élèves aux évaluations nationales CP et CE1
  • au collège, en 6ème, elle indique que ⅓ des élèves sont en difficulté en mathématiques, ¼ en français
  • la baisse démographique qui touche nos départements
  • la “fuite” d’élèves par rapport au lycée professionnel
  • la création de 5 postes dans la lutte contre le harcèlement
  • elle salue les réactions appropriées , la “culture de la sécurité” des collègues du lycée Marguerite de Valois d’Angoulême face à l’intrusion qu’ils ont subie
  • son engagement dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, mais aussi contre le sexisme.

Budget 1er degré : 82 postes en moins !

La rectrice est d’abord revenue sur la baisse démographique qui touche notre académie depuis 2014. Elle explique que c’est la raison qui amène le ministère à baisser de 82 emplois le nombre de postes dans notre académie.

Répartition départementale

La rectrice fait le choix de répartir les 82 suppressions de postes ainsi :

  • -14 en Charente, avec -390 élèves prévus à la rentrée 2024
  • -21 en Charente Maritime, avec -609 élèves prévus à la rentrée 2024
  • -26 dans les Deux-Sèvres, avec -654 élèves prévus à la rentrée 2024
  • -21 en Vienne, avec -559 élèves prévus à la rentrée 2024

Ceci est censé répondre aux priorités académiques suivantes :

  • 100 % de dédoublement en GS éducation prioritaire ;
  • 100 % de plafonnement à 24 élèves des classes de GS, Cp et CE1 hors éducation prioritaire ;
  • Amélioration du remplacement avec obligation de créer a minima :
    • + 3 postes pour la Charente
    • + 4 postes pour la Charente-Maritime
    • + 2 postes pour les Deux Sèvres
    • + 3 postes pour la Vienne

De plus, le nombre de postes dédiés aux PACD/PALD/ALS est maintenu à 52 emplois, et le nombre de PSY Eda ne varie pas également et reste à 109 ETP.

La FSU-CGT Educ’action s’oppose à ce projet. Si la baisse des effectifs est une réalité, la réalité actuellement est également que les effectifs des classes françaises sont les plus élevés de l’OCDE, qu’il manque des personnels (Rased, remplaçant-es, formateur-trices…) ou que la politique d’inclusion se fait sans moyens et au détriment des élèves et des personnels. Il faut des moyens pour un service public d’éducation de qualité.

La FSU-CGT Educ’action exige :

  • L’annulation immédiate des suppressions de poste prévues pour la rentrée 2024
  • Des moyens pour l’inclusion : augmentation des places en ESMS comme en Ulis et un vrai statut pour les AESH
  • La mise en place d’un plan triennal de recrutement pour abaisser les effectifs, sanctuariser les postes de remplacements, reconstituer les Rased/PDMQDC et recruter un nombre d’AESH formé-es et sous statut à la hauteur des besoins

Vote

  • Pour : 0,
  • Abstention : 0,
  • Contre: FSU-CGT Educ’action 4, FO 2, Unsa 3

Le vote est l’unanimité contre.

Suite de la carte scolaire

Les IA-Dasen de chaque département doivent maintenant effectuer leurs choix d’ouvertures, et donc surtout de fermetures ! Les décisions seront annoncées en CSA départemental, avant d’être actées définitivement au Conseil départemental de l’Education Nationale (CDEN).

Budget 2nd degré 

Le rectorat est d’abord revenu sur la baisse démographique qui touche notre académie depuis cette année en collège et qui va s’amplifier au fur et à mesure des années, avec notamment une prévision de 657 élèves en moins sur le collège pour la rentrée 2024.

De plus, un nombre d’élèves plus important que la moyenne nationale, “disparaît” de notre système public d’éducation, notamment après la 3ème. Cette “évaporation” est beaucoup plus marquée dans notre académie qu’au niveau national. Elle touche autant les LGT que les LP.

Pour la FSU/CGT Educ’action, cela fait plusieurs années que ce constat est fait; la “punition”, nous la connaissons: année après année nous perdons des postes. Mais quand nos décideurs vont-ils chercher les vraies raisons au lieu de systématiquement chercher insidieusement des raisons de fermer des petits collèges par exemple? La ficelle est grosse …

Avant la présentation du budget, la rectrice défend la réforme du “choc des savoirs”: elle dit son refus d’admettre un tel recul dans la maîtrise des fondamentaux. Des moyens supplémentaires sont mis au service de cela, pour que les élèves les plus fragiles puissent bénéficier selon elle d’un appui. Elle dit préférer “Groupes de besoins” et “groupes de compétences” plutôt que groupes de niveaux.

En ce qui concerne la classe “prépa lycée” ( classe prévue pour accueillir les élèves qui n’obtiendraient pas le DNB, conçu par Attal comme un couperet) elle annonce qu’une classe est prévue par département cette année et que les implantations sont les suivantes:

  • P Guérin Niort
  • Aliénor d’Aquitaine Poitiers
  • Marguerite De Valois Angoulême
  • Merleau Ponty Rochefort

Le choix a été fait de ces établissements dans ces grandes villes car ce sont plus de 600 élèves qui n’ont pas le DNB, répartis dans l’ensemble de l’académie. L’entrée dans le dispositif se fera sur la base du volontariat élèves pour l’année 2024, avant l’obligation pour 2025

Nous avons dénoncé la désorganisation qu’entrainerait la mise en oeuvre de cette “lubie” “choc des savoirs” d’un Ministre qui n’aura passé que 5 mois à l’EN , l’impact sur les conditions d’exercice des enseignants, sur la disparition des dédoublements, des activités comme les clubs, UNSS par la contrainte et la refonte des rythmes scolaires dans certains établissements.

Nous avons demandé combien de moyens sont ici injectés pour les groupes de niveaux et pour la classe prépa lycée. Nous avons dénoncé cette classe qui sera de facto une classe de relégation. Qui pour assurer cette formation? Pour combien d’heures? Le rectorat indique qu’ils ont travaillé sur la base de 27 heures/classe semaine mais que les textes ne sont pas publiés à ce jour sur les contenus.

Il est évident que la rentrée 2024 sera catastrophique par la faute du budget, par la faute aussi de réformes qui se font à un rythme effréné, qui tombent sur l’institution sans jamais de vraie réflexion, sans aucun bilan ( songeons que l’an dernier on supprimait la technologie en sixième pour mettre en place un module approfondissement/soutien en sixième qui disparaît déjà à la rentrée 2024!)

Dernier élément et de taille: à notre demande il est répondu que dans l’état actuel de la préparation de rentrée, ce sont déjà 32 divisions qui ont été supprimées , tous niveaux confondus en collège et lycées.

Pour le “choc des savoirs”, le SG explique qu’il faudrait 70 ETP dont 35 sont financés par la suppression de la 26ième heure en sixième. Le reste doit être pris sur la marge en effet, au regard du retrait d’emplois que le budget prévoit. Il admet encore que devant la difficulté de mise en barettes de ces enseignements, certains chefs d’établissement regardent à créer en effet des BMP scindés en deux pour rendre le dispositif effectif. Nous avons bien sûr dénoncé la dégradation des conditions de travail des TZR et de tous les personnels qui se prépare ici encore.

Enseignant-es : 75 emplois supprimés !

Le rectorat prévoit la répartition suivante pour les 75 emplois supprimés :

  • Collège : + 44 ETP Heures postes (estimation de 70 ETP nécessaires par le rectorat pour mettre en place les groupes de niveaux)
  • SEGPA : – 10 ETP Heures postes (3 divisions sont supprimées)
  • EREA : – 8 ETP Heures postes
  • LP : – 28 ETP Heures postes
  • Lycées : – 77 ETP Heures postes
  • Elèves à besoin particulier : + 4 ETP Heures postes
  • Décharges missions académiques : – 10 ETP Heures postes
  • Remplacement : + 10 ETP Heures postes

Ceci est censé répondre aux priorités nationales suivantes :

  • organisation des classes en groupes de niveaux en mathématiques et en français pour les 6ème et les 5ème,
  • renforcement des enseignements généraux de mathématiques, français et histoire-géographie pour la voie professionnelle,
  • création de classes prépa – lycée,
  • poursuite de l’effort de création d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS).

Vote

  • Pour : 0,
  • Abstention : 0,
  • Contre: FSU-CGT Educ’action 4, FO 2, Unsa 3

Autres personnels : -1

En dehors des postes d’enseignant-es, il est prévu :

  • CPE : + 1 emploi
  • Personnels administratifs établissements : – 1 emploi
  • Personnels de direction : – 1 emploi

Le travail sur les implantations se fera, pour ces catégories de personnels au retour, des vacances d’hiver.

Nous avons alerté solennellement sur la situation de nombreuses agences comptables, intendances où des personnels sont en train de ruiner leur santé à tenir une organisation intenable. Les collègues ne sont pas remplacés, les contractuels ne sont pas rémunérés. C’est incompréhensible et inacceptable. Sans “ces travailleurs de l’ombre” la vie des établissements ne serait pas possible.

Suite de la préparation de la rentrée

Les fermetures seront actées au CSA académique du 12 mars.

Des groupes de travail préparatoires auront lieu en amont :

  • lundi 4 mars : GT CPE AED, GT PERDIR
  • mardi 5 mars : GT Administratifs, GT CPE
  • jeudi 7 mars : GT DGH Collèges 16 et 17
  • vendredi 8 mars : GT DGH Collèges 79 et 86, GT Lycées et LP

Contactez pour le suivi vos élu-es

Evolution langues, EPS

Carte académique des langues

En préalable, la Rectrice précise bien que cette carte a été élaborée en amont de la réforme du choc des savoirs. Elle reconnaît elle même qu’à l’avenir il sera peut-être difficile de tout maintenir ( pb de la marge rongée par les groupes de niveaux) mais que la priorité est avant tout la maîtrise des savoirs fondamentaux.

Voici les évolutions proposées pour la rentrée 2024 par l’académie, sur proposition des établissements et avis favorable des Dasen et IPR :

CHARENTE

  • COLLÈGE DE L’OSME AIGRE, LCE ANGLAIS, OUVERTURE
  • COLLÈGE VAL DE CHARENTE RUFFEC, BILANGUE ANGLAIS / ESPAGNOL, OUVERTURE
  • COLLÈGE ANATOLE FRANCE ANGOULEME, LCE ESPAGNOL, OUVERTURE
  • LGT GUEZ DE BALZAC ANGOULEME, CPGE / LV B ITALIEN, OUVERTURE
  • LGT GUEZ DE BALZAC ANGOULEME, CPGE / DNL HISTOIRE EN LANGUE ANGLAISE, OUVERTURE
  • LGT ELIE VINET BARBEZIEUX, LV2 ESPAGNOL, OUVERTURE EN BTS SIO
  • LGT ELIE VINET BARBEZIEUX, ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ LLCE ANGLAIS MONDE CONTEMPORAIN, FERMETURE

CHARENTE MARITIME

  • COLLÈGE DE LA TREZENCE LOULAY, LCE ESPAGNOL, OUVERTURE
  • COLLEGE ANDRE DULIN AIGREFEUILLE D’AUNIS, LCE ESPAGNOL, OUVERTURE
  • COLLEGE MARC JEANJEAN, MATHA BILANGUE ANGLAIS / ESPAGNOL, OUVERTURE
  • COLLEGE PERTUIS D’ANTIOCHE SAINT PIERRE D’OLERON, LCE ANGLAIS OUVERTURE
  • LPO EMILE COMBES PONS, SELO BAC STD2A ANGLAIS / DESIGN MÉTIERS D’ART, OUVERTURE sous réserve obtention de la certification
  • LPO LOUIS AUDOUIN DUBREUIL SAINT JEAN D’ANGELY, SELO BAC TECHNO / ESPAGNOL / DROIT ET ECONOMIE, FERMETURE
  • LPO LOUIS AUDOUIN DUBREUIL SAINT JEAN D’ANGELY, SELO BAC TECHNO / ANGLAIS / MANAGEMENT, OUVERTURE sous réserve obtention de la certification
  • LGT VALIN LA ROCHELLE, SELO ANGLAIS / HISTOIRE GÉOGRAPHIE, SELO EXISTANTE A LA CARTE / demande pour ouverture sur années paires (à noter les élèves suivent la même DNL sur les 3 années de leur cursus)
  • LGT VALIN LA ROCHELLE, SELO ANGLAIS / SVT, RÉGULARISATION pour ouverture sur années impaires

DEUX SÈVRES

  • COLLÈGE MOLIÈRE LORETZ D’ARGENTON, LCE ANGLAIS, OUVERTURE
  • COLLÈGE MOLIÈRE LORETZ D’ARGENTON, LCE ESPAGNOL, OUVERTURE
  • COLLÈGE VOLTAIRE AIRVAULT, LCE ESPAGNOL, OUVERTURE
  • LGT MAURICE GENEVOIX BRESSUIRE, LV3 ALLEMAND, FERMETURE
  • LPO DU HAUT VAL DE SÈVRES SAINT MAIXENT, SELO ALLEMAND / MATHÉMATIQUES, OUVERTURE
  • LGT DE LA VENISE VERTE NIORT, SELO ALLEMAND / PHILOSOPHIE, FERMETURE

VIENNE

  • LGT EDOUARD BRANLY CHATELLERAULT, ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ LLCE ANGLAIS MONDE CONTEMPORAIN, OUVERTURE
  • LGT ALIENOR D’AQUITAINE POITIERS, SELO ESPAGNOL / HISTOIRE GÉOGRAPHIE, OUVERTURE sous réserve d’obtention de la certification
  • LP LE DOLMEN POITIERS, SELO ANGLAIS / BAC PRO ASSP OUVERTURE sous réserve d’obtention de la certification

Vote

  • Pour : FSU-CGT Educ’action 4, Unsa 3
  • Abstention : FO 2
  • Contre : 0

Carte des sections sport-études

A compter de la rentrée scolaire 2024, des dispositifs sport – études vont être déployés dans les académies. Il s’agit de dispositifs permettant aux établissements d’organiser des aménagements et des allègements de scolarité pour répondre aux besoins des élèves sportifs de haut niveau ou à haut potentiel sportif.

La cartographie des classes sport-études peut s’appuyer sur celle des sections d’excellence sportive, auxquelles elles se substituent, ainsi que sur certaines sections sportives déjà fortement développées.

CHARENTE

  • LGT MARGUERITE DE VALOIS ANGOULEME, HANDBALL / KAYAK / FOOTBALL FEMININ

CHARENTE MARITIME

  • COLLÈGE JEAN GUITON LAGORD, RUGBY MASCULIN
  • LPO LOUIS AUDOUIN DUBREUIL SAINT JEAN D’ANGELY, WATER POLO
  • COLLEGE GEORGES TEXIER SAINT JEAN D’ANGELY, WATER POLO
  • LGT SAINT EXUPERY LA ROCHELLE, BEACH VOLLEY / RUGBY / ULTIMATE

VIENNE

  • LGT CAMILLE GUERIN POITIERS, ATHLÉTISME NATATION

Vote

  • Pour : FSU-CGT Educ’action 5
  • Abstention : 0
  • Contre : FO 2, Unsa 3

Carte académique des sections sportives

Pour la rentrée 2024, voici les propositions d’évolution de la carte académique des sections sportives.

Propositions d’ouvertures :

  • 16 COLLÈGE FRANÇOIS MITTERRAND MONTBRON, MULTI-SPORTS DE NATURE « CORDES ET GLISSE » – VTT – ESCALADE
  • 17 COLLÈGE HENRI DUNANT ROYAN, SAUVETAGE CÔTIER

Propositions de fermetures :

  • 16 COLLÈGE ELISABETH ET ROBERT BADINTER LA COURONNE, JUDO
  • 16 LYCÉE DE L’IMAGE ET DU SON ANGOULEME, JUDO
  • 16 COLLÈGE VAL DE CHARENTE RUFFEC, RUGBY

 Transformation en section mixte :

  • 16 COLLÈGE ELISABETH ET ROBERT BADINTER LA COURONNE, RUGBY SECTION RUGBY FEMININ TRANSFORMÉE EN SECTION MIXTE

Vote

  • Pour : Unsa 3
  • Abstention : FSU-CGT Educ’action 4, FO 2
  • Contre : 0

Notre vote s’explique par le caractère trop variable de la rémunération des collègues pour leur engagement dans ces sections. Ce sont encore des dispositifs qui se mettent en place sur la base d’une charge de travail conséquente pour une rémunération qui se fait surtout en IMP..

Unités professionnelles facultatives « Secteur sportif »

Les unités professionnelles facultatives « Secteur sportif » ont été créées pour les spécialités de certains baccalauréats professionnels. Cela sera la 3ème année où ces dispositifs sont proposés qui permettent à un jeune d’obtenir 2 unités de BPJEPS (il lui reste alors 2 unités à valider ensuite, hors cadre scolaire). Si la proposition semble intéressante pour ces jeunes, il faut bien regarder combien d’entre elles et eux, et pour des raisons financières évidentes, poursuivent et valident le diplôme en bout de course. ..

L’an prochain est envisagée l’ouverture d’une mention complémentaire au LP Blaise Pascal qui permettrait aux jeunes à terme de valider les 2 autres unités.

Pour la rentrée 2024, les évolutions proposées sont les suivantes :

4 nouvelles ouvertures :

  • 17 LP DORIOLE LA ROCHELLE, bac pro AEPA, 1ERE ET TERMINALE
  • 79 LP THOMAS JEAN MAIN NIORT, bac pro MÉTIERS DU COMMERCE ET DE LA VENTE, CYCLE 3 ANS
  • 86 LP MARC GODRIE LOUDUN, bac pro ASSP, CYCLE 3 ANS
  • 86 LP RAOUL MORTIER MONTMORILLON, bac pro MÉTIERS DU COMMERCE ET DE LA VENTE, 1ERE ET TERMINALE

1 extension :

  • 17 LP ATLANTIQUE ROYAN, bac pro MÉTIERS DU COMMERCE ET DE LA VENTE, 1ERE ET TERMINALE

Vote

  • Pour : Unsa 3, FO 2
  • Abstention : FSU-CGT Educ’action 4
  • Contre : 0

Questions diverses de la FSU/CGT Educ’action

Seule la FSU/CGT Educ’action a posé des questions diverses dans cette instance.

CAPPEI 2024/25 :

Le volume de départ en formation en formation CAPPEI n’ a pas été arrêté à ce stade selon le rectorat. Le SG s’engage à nous le faire parvenir prochainement. Le rectorat indique quil n’ y a pas de module prioritaire.

La FSU/CGT Educ’action a dénoncé la baisse des départs en formations des années précédentes. Nous avons insisté sur le fait que le besoin est urgent dans le cadre de la politique inclusive menée actuellement, et que l’on manque cruellement de personnels qualifiés pour accompagner cela. Nous demandons à ce que le budget soit augmenté.

AESH 

Si 34 postes d’AESH étaient vacants fin septembre, le SG indique que les emplois couvrent à hauteur de 95 % les notifications dans l’académie, avec une tension dans les Deux-Sèvres où les prescriptions sont plus nombreuses qu’ailleurs. Le SG précise que l’on a consommé la totalité des moyens dédiés à cette question…

La FSU/CGT Educ’action a fait remonter le manque d’AESH, et cela même sans comptabiliser les absences des collègues liés aux problématiques de santé par exemple, car des nouvelles notifications arrivent tous les jours et que le nombre de postes d’AESH lui n’a pas évolué depuis la rentrée.

Le SG a indiqué que la problématique a déjà été remontée au ministère, mais que la prochaine dotation budgétaire sur le sujet est seulement prévue pour septembre.

Frais de déplacements 

Le SG indique qu’il y a avait eu une interruption des défraiements par manque de budget, et que depuis le 15 janvier, cela est débloqué et ainsi 396 dossiers ont été traités à ce jour.

La FSU/CGT Educ’action a indiqué que les collègues n’avaient pas à subir ces aléas budgétaires qui les mettent en difficultés, et que certain-es, notamment des formateur-trices, étaient en attente de règlement depuis presque 1 an !

La FSU/CGT Educ’action a fait remonter que des stagiaires étaient en grande difficulté, surtout celles et ceux qui sont sur deux départements en formation. La FSU/CGT Educ’action a demandé que leur situation soit observée avec priorité et qu’ils/elles soient accompagnées. Le SG indique avoir entendu, mais que le cadre réglementaire était plus complexe.

Rupture conventionnelle 2024 

Le budget prévu est 615 000 euros, à peu près comme l’an dernier. Pour rappel, pour bénéficier d’une rupture conventionnelle au 1er septembre 2024, la demande est à faire avant le 8 mars 2024. Un webinaire sur le dispositif de rupture conventionnelle est organisé par le rectorat le mercredi 31 janvier de 14h à 15h.

Contactez vos élu-es de la FSU et de la CGT Educ’action pour vous accompagner. Retrouver les textes sur ce lien.

Dispositif santé rentrée 2024 (postes adaptés, allègement…)

C’était la 1ère année où les démarches étaient à faire par l’application “ Colibri”

  • 1er degré : 109 demandes ont été effectuées, la moitié concerne des postes adaptés, l’autre des allègements de service. Le budget prévu (52 ETP) ne pourra pas permettre de répondre à toutes les demandes.
  • 2nd degré : 100 demandes ont été effectuées, la majorité concerne des allègements de services. Le budget prévu pour le 2nd degré (72 ETP) peut potentiellement permettre de répondre à toutes les demandes.

La FSU/CGT Educ’action a demandé à l’administration de trouver une procédure, pour permettre de basculer les moyens restants dans le 2nd degré dédiés à ces dispositifs vers le 1er degré pour répondre à des demandes restantes.

La FSU/CGT Educ’action a demandé la procédure pour effectuer une demande en cours d’année pour les collègues. La SG DRH indique que quelques moyens étaient mis en réserve pour des demandes d’allègement, et que c’était suite à la demande du médecin de prévention du rectorat que cela pourrait être débloqué pour des personnels.

Manque de personnels:

A notre demande, le SG a effectué un point de situation, en indiquant une augmentation forte des arrêts maladie depuis le début de l’année:

  • Enseignant-es : 20 % de plus pour un total de 300 ETP d’absence / mois ; soit un taux d’absence de 3,5%
  • ATSS: + 75 % cette année , soit un taux de 4,5% . Le SG indique que le rectorat a largement dépassé les budgets et que peu de réponses sont possibles face à des pics de cette nature. Il indique que les congés sont plus longs que d’ordinaire . Le rectorat met en place des priorisation des remplacements et des priorisations des missions à l’intérieur des établissements

La FSU/CGT Educ’action a demandé à la rectrice de solliciter le ministère pour obtenir l’autorisation de recruter.

Le SG indique que le budget des ATSS est déjà dépassé de plus de 20 ETP, et que concernant le 1er degré, il est actuellement totalement consommé. Pour le 2nd degré, il reste du budget mais le problème vient du manque de ressources humaines.

Enseignement du théâtre, de l’histoire de l’art… 

Le SG indique attendre les éléments du Ministère….

 Structures et suppression

Solde de – 32 classes fermées à ce stade tous niveaux confondus pour le second degré.

Implantation du CIO

Une réunion était prévue sur Saintes le 21 Décembre mais elle a été reportée.

Discussion avec les collectivités pour le meilleur choix possible entre le choix de Saintes ou St Jean d’Angély.

A un moment donné, le rectorat indique qu’il faudra trancher et les éléments immobiliers seront pris en question bien sûr. Mars/avril la décision sera prise. L’enjeu est également annoncé: c’est que les collègues aient un local qui leur permette d’accueillir les élèves dans la ville qui ne sera pas retenue.

Nous avons insisté sur le fait que les usager-es ne se déplaceront pas vers St Jean-d’Angély si c’est cette ville qui devait être choisie. Et Saintes est une ville qui regorge de lieux à réinvestir. Nous avons mis en garde contre le risque de voir le secteur privé s’emparer d’un public en quête d’informations.

Violentomètre/égalité professionnelle: que penser des formations le mercredi?

Notre question à la formulation un peu impertinente voulait pointer du doigt le manque de cohérence entre une pratique de la formation qui sollicite de plus en plus souvent le mercredi et la priorité égalité femmes-hommes.

Le SG a répondu que nous sommes dans une année de transition qui a obligé à mobiliser le mercredi du fait de demandes arrivées tardivement du Ministère. Rappelez vous: la formation devrait être à 100 % hors temps de présence des élèves l’an prochain et cette année devrait amorcer un virage conséquent. Vous n’avez pas pu ne pas le voir!

Le SG annonce que pour l’ année à venir, le plan de formation est en construction et qu’ils veilleront à construire qqchose de plus conforme au principe énoncé auparavant. Nous y serons vigilants et interviendront comme à chaque fois, dans les GT dédiés à cette question de la formation continue.

Déclaration liminaire complète

Madame la Rectrice
Mesdames et Messieurs les membres de ce CSA,

Le 1er février prochain, à l’appel de nos organisations syndicales, les personnels seront en grève pour défendre l’école publique, pour mettre un coup d’arrêt au «choc des savoirs », pour exiger un investissement budgétaire conséquent en faveur de l’École, une augmentation des salaires sans aucune condition de « mérite ou d’effort individuel » et pour contrer la réforme des lycées professionnels. Beaucoup trouveront aussi dans cette journée l’occasion de dire leur colère face au mépris odieux, manifesté à l’encontre de l’école publique et laïque, par notre nouvelle ministre de l’éducation nationale. Si d’aucuns pouvaient douter de sa disponibilité à l’égard de l’éducation, noyée dans un si vaste ministère, aucun doute ne subsiste aujourd’hui sur le peu de considération dans laquelle Madame Oudéa Castera tient notre École. Les propos sont indignes ; les pratiques condamnables. À peine nommée, cette ministre a perdu toute légitimité auprès de nos professions.

Dans les propos récents du président Macron, rien ne peut davantage nous rassurer : menaces ouvertement formulées contre le statut et la rémunération des fonctionnaires, mesures rétrogrades qui, du SNU à l’uniforme, en passant par l’instruction civique, la transformation du DNB en examen de passage vers le lycée visent à séduire l’ électorat du rassemblement national et organisent complètement l’effondrement qui menace notre institution. L’école est ici lamentablement instrumentalisée, ballottée au gré des agendas politiques des uns et des autres. Poussant très loin le cynisme, ce gouvernement piétine avec sa loi immigration les valeurs fondatrices de notre pays, au moment même où il exige la continuité avec notre histoire.

De la même manière, il renonce à l’ambition émancipatrice pour toutes et tous, en ne mettant pas les moyens indispensables dans le 1er degré, avec le soi-disant « choc des savoirs », l’organisation en groupes de niveaux au collège, les classes « prépa lycées », mesures qui viennent en plus de la réforme de la voie professionnelle. Si cette réforme devait se mettre en place, ce serait un recul sans précédent de l’ambition de formation pour tous les enfants de la République. Rappelons d’ailleurs que les textes de la réforme de la voie pro et de la “réforme du collège” n’ont pas été publiés et que comme l’an dernier, au moment où se mettait en place l’approfondissement / soutien en français et mathématiques en Sixième au détriment de la technologie, on voudrait se précipiter à mettre en œuvre une réforme pour laquelle nous n’aurons pas les moyens humains. Où trouverez-vous des enseignant.es de français et de mathématiques pour couvrir les besoins quand vous ne parvenez même pas aujourd’hui à remplacer les absences longues dans ces disciplines ? Dans la mise en œuvre, savez-vous que des chefs d’établissement s’apprêtent à dégrader davantage encore les conditions d’exercice des TZR en scindant des BMP de 18 heures entre deux personnes, pour plus d’agilité et de disponibilité sur les créneaux alignés ? Avez-vous pensé seulement à qui assurera la fonction de professeur principal alors même que les classes auront été éclatées comme les emplois du temps ? Quel accompagnement des personnels AESH dans ces conditions ? Quelles mesures de sécurité des activités pédagogiques dans certaines disciplines comme les sciences quand la marge d’autonomie est confisquée par la constitution de ces groupes ? Quel avenir pour les LCE et autres dispositifs dans ce contexte ?

Sur la réforme des lycées professionnels, le projet de texte, qui modifie les grilles horaires et instaure une augmentation de 6 semaines des stages en terminale, a été étudié au Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) le jour de la rentrée. Le texte n’ayant recueilli aucun vote « Pour », c’est un avis massivement défavorable qui a été émis. Et pour cause, la réforme est synonyme de moins d’école pour les élèves, d’inégalités devant la réussite aux examens avec la mise en place des parcours différenciés, et d’une nouvelle dégradation des conditions de travail des professeur·es de lycée professionnel.

Combien d’années encore, faudra t-il aux collègues, supporter la mise en œuvre incessante de réformes par ailleurs aussitôt détricotées ? Quant à l’annonce du théâtre et de l’histoire de l’art obligatoires à la prochaine rentrée au collège, elle ne repose sur aucun horaire, aucun programme, aucun financement alors que les établissements sont en pleine préparation de rentrée. Caprice du moment et demain, quoi d’autre ? Plus grave, le tri scolaire, et donc social des élèves- les statistiques montrant que ces deux dimensions sont corrélées- commencera dès la Sixième avec des regroupements de niveau, se poursuivra dès la Cinquième avec la découverte des métiers notamment pour préparer les élèves les plus fragiles à se projeter dans le monde du travail, et se terminera avec l’examen du DNB, désormais érigé en barrage pour le passage en Seconde. La classe prépa-lycée risque en effet de devenir un sas avant l’apprentissage pré-bac, hors statut scolaire, avec contrat de travail. Nous condamnons fermement ces réformes du collège et des lycées dont l’ambition cachée est aussi d’une mise au pas des enseignants par l’imposition de pratiques que les évaluations nationales viendraient imposer.

Nous les condamnons aussi parce que la lecture des tableaux concernant le budget du second degré fait d’ores et déjà apparaître une situation insupportable pour les lycées professionnels et les lycées généraux et technologiques. Sans commune mesure avec les effectifs attendus, on observe en effet que les moyens dédiés aux lycées sont ponctionnés pour être redéployés vers le collège où ils ne suffiront pas d’ailleurs. Ce n’est pas en effet la poignée d’ heures ajoutées à la dotation horaire globale, qui permettra un « choc des savoirs », à supposer même que nous soyons d’accord sur le fond. En matière budgétaire, la ficelle est si grosse d’ailleurs que personne n’est dupe. L’affichage au niveau national de « moyens d’enseignement » est un leurre laissant croire à un effort politique pour l’école. En réalité, ce qui a été présenté comme emplois surnuméraires va se transformer en surcharge de travail pour les personnels ou en recrutements de contractuels quand ce sera possible. Dans notre académie d’ailleurs, le tableau indique que de « 82 emplois supprimés on passe à -75 emplois en raison de l’effort national ». Faudrait-il s’en réjouir ? Faudrait-il aux enseignant.es de la voie professionnelle dire merci quand avec +57 élèves ce sont 28 emplois qu’on leur retire ? Et que dire du retrait que subissent ici les EREA et SEGPA ? Que dire encore du retrait d’un emploi administratif, d’un emploi de personnel de direction quand les équipes sont exsangues ? A cet égard, nous souhaitons vous alerter, madame la Rectrice, sur les impacts délétères sur la santé des agent-es qu’entraîne l’absence de remplacement, de quelques semaines à plusieurs mois des personnels administratifs, techniques et de laboratoire.

Nous avons utilisé tout à l’heure l’expression « d’effondrement » de notre système. L’expression n’est pas exagérée contrairement à ce que vous pourriez penser. Nous en sommes proches. Un changement de cap s’impose que nous sommes bien disposé-es à exiger massivement le 1er février prochain.

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