DECLARATION FSU CHSCTA EXTRAORDINAIRE 22/02/2021

Le vendredi 12 février, les personnels ont découvert, par hasard, au gré de leur pérégrinations internet nocturnes que la FAQ avait été mise à jour avec un assouplissement des règles concernant les variants. Ce mode de communication marqué par la non consultation des organisations syndicales comme du CHSCT ministériel doit cessé.

La communication du ministre qui borne les discussions à un débat binaire entre ouverture et fermeture des établissements scolaires, tout en rappelant que la France est la meilleure en Europe, voire dans le monde en matière d’ouverture des écoles, ne répond pas aux préoccupations immédiates de la profession. Ce n’est pas le fait de battre l’Italie au championnat du monde des écoles ouvertes qui interroge les collègues, mais les informations imparfaites et peu consolidées en matière sanitaire.
En effet aucun avis n’a été rendu par la Haute autorité à la Santé ou le conseil scientifique sur l’allègement du protocole.

L’identification des cas contacts chez les adultes dans des cas de variants ne peut se faire au cas par cas ou selon une enquête approfondie. Il faut des règles strictes, claires et opérationnelles.
Concernant les variants sud-africain et brésilien, pour la Direction Générale de la Santé, la fermeture n’est automatique que lorsqu’il y a confirmation de la contamination à ces variants ou l’identification en contact à risque.
Or, seuls 1000 laboratoires sur 3500 sont capables de repérer et prédiagnostiquer la présence d’un variant de la covid 19. Une fois le test PCR ou ATG réalisé,  il est envoyé à l’un des 46 laboratoires capables de déterminer avec certitude le type de variant. Le délai pourrait prendre jusqu’à 5 jours et retarderait d’autant la fermeture préventive de la classe et la mise en isolement des élèves ET des personnels.

La FSU demande, en s’appuyant sur l’avis voté au CHSCT Ministériel du 10 février, le retour à des règles indistinctes sur la gestion des variants (fermeture de classe) et l’identification des cas contacts : les personnels qui exercent dans une classe où des cas de variants ont été découverts doivent être considérés comme cas contact.

Sur le thème de la transparence de l’information, la FSU
demande depuis des semaines que le bilan hebdomadaire soit enrichi tant il est lacunaire : les chiffres du nombre de contaminations sont insuffisants puisque se basant sur du déclaratif. La FSU demande la publication en open data des chiffres de cas positifs, avec la précision des variants, du nombre de tests (type de tests) et de leurs résultats au niveau national et académique.

Concernant les opérations de déploiement des tests salivaires , les questions restent nombreuses : Quelle stratégie ? Ciblés sur certains lieux ou organisés de manière aléatoire ? Quelle logistique ? Qui va les organiser ? On ne sait pas encore quel sera le nombre de tests propres à l’Education nationale. L’articulation avec les laboratoires chargés de l’analyse des tests n’est pas finalisée. En définitive, il n’y aura pas de déploiement massif des tests salivaires dès cette semaine…

Concernant les remplacements des personnels, des crédits ont été débloqués en novembre pour permettre le recrutement d’AED jusqu’en février 2021, notamment pour faire face aux besoins de remplacement. Aucune perspective n’a été donnée pour l’après février, alors même que les besoins de remplacement sont toujours très importants et que les collègues recrutés sont dans l’expectative.
La FSU a d’ailleurs été alertée par certains collègues en arrêt qui subissent des pressions pour revenir faute de moyens de remplacement.

Enfin, en cette période pandémique où la pratique physique est reconnue comme essentielle par des scientifiques de bon sens et des médecins parce qu’elle permet la santé, les autorités sanitaires appliquent des mesures politiques qui vont à l’encontre des enjeux de santé publique en interdisant les pratiques physiques en milieu couvert, et sans prendre toute la mesure des difficultés de la pratique en extérieur conditionnées par la météo et la disponibilité des espaces de pratique pour tous les élèves.

Nous souhaiterions que la confiance soit restaurée, afin que notre institution s’appuie plutôt que de se méfier, sur l’engagement, l’expertise et la responsabilité des professeurs d’EPS, particulièrement dans la période que nous traversons.

 

S’il fallait caractériser cette séance « covid », nous pourrions dire qu’elle a été terne, bien peu de réponses ont été apportées à nos interrogations.
Les décisions sont prises en amont et les CHSCT, ministériel ou académiques, sont mis devant le fait accompli. N’en déplaise au secrétaire général, les organisations syndicales sont peut être reçues tous les 15 jours au Ministère, personne n’a été consulté sur l’allègement du protocole.

Présents :
-Administration : Rectrice, Secrétaire général, DRH, Médecin conseil du Rectorat, CPA
-OS : FSU, UNSA, FO

Sur les besoins en personnels supplémentaires

  • ◦Des négociations interministérielles sont en cours afin de « peut être » prolonger les contrats qui allaient jusqu’à février pour les établissements ayant fait des demandes de renfort (AED et P.E)
  • Le besoin de suppléance est supérieur de 30 % par rapport à un mois de janvier normal, qui est déjà un mois où il y a des besoins importants en lien avec les maladies hivernales.
  • Le 2d degré manque de ressources humaines dans certaines disciplines, ce n’est pas un problème de budget ni de poste. Nombreuses sollicitations de pôle emploi.

Sur les tests (dont les tests salivaires)

  • La quarantaine des personnes positives est passée à 10 jours
  • les tests nasopharyngés sont prévus « un petit peu partout » mais en accord avec l’ARS un ciblage supplémentaire sera fait sur la Dordogne pour l’Académie de Bordeaux, sur Charente maritime pour Poitiers et sur la Creuse pour Limoge.
  • La campagne de test salivaire se prépare et débutera « probablement » dans la semaine :
    • Elle commencera avec le 1er degré
    • Résultat du test en 24h, l’objectif étant de trouver les asymptomatiques
    • Se fera avec du personnel mobilisable et des opérateurs extérieurs ex:Croix Rouge
    • Un complément indemnitaire, une « allocation », est prévue pour les personnels de santé
    • des postes « appui logistique » vont être alloués par le Ministère

Sur les classes à examens

  • La majorité des classes à examens est revenue en présentiel
  • Le guide sur l’évaluation de la DEGESCO apporte un appui pédagogique pour le contrôle continu

Sur la vaccination des personnels

Pas de date connue

Sur les personnels en ASA COVID

  • 225 ASA COVID dans l’Académie pour le 2d degré
  • les aménagements de poste et le télétravail ne sont pas comptabilisés par les services académiques

Sur les risques psychosociaux (RPS) des personnels en lien avec la période

  • Le Rectorat a été peu sollicité par des collègues en souffrance
  • Le numéro d’écoute mis en place par le Rectorat n’a eu que très peu de succès
  • Le Rectorat réoriente donc son offre de soutien et passe par la MGEN et le réseau PASS

Sur les réunions en établissement

Aucune réunion en présentiel de plus de 6 personnes sauf Conseil de Discipline

Sur le télétravail dans les services de l’Etat

  • Le pourcentage de personnes en télétravail pour le Rectorat et les 5 DSDEN est passé de 6,66 % en septembre 2018 à 23,9 % en septembre 2019 puis 56 % en septembre 2020.
  • Au 22 février, 62 % des personnels du Rectorat et des 5 DSDEN sont à 3 jours et plus de télétravail par semaine.
  • Le passage au télétravail se fait toujours dans un cadre formalisé avec accord du chef de service et de la DSI pour l’aspect technique.

Les représentants FSU.