Les inégalités femmes hommes dans la Fonction publique sont bel et bien une réalité.

Les écarts de salaire sont de 13 % à temps de travail équivalent en faveur des hommes 
Dans l’éducation nationale, la carrière des femmes est loin de ressembler à celle des hommes : une part des femmes qui diminue à mesure que s’élève le niveau de responsabilité, un nombre plus important de femmes dans des postes précaires ou à temps partiel, un salaire net mensuel moyen inférieur au salaire masculin quelle que soit la catégorie (dans le premier degré le salaire net des hommes est supérieur de 11 % à celui des femmes et, dans le second degré public, de 8 …) , des primes systématiquement moindres… Il ne s’agit pas des ressources humaines de l’entreprise la plus misogyne du CAC 40 mais du bilan social 2017-2018 du ministère de l’éducation nationale.
Alors que la profession est largement féminisée – 71 % des professeurs sont des femmes –, la carrière des femmes est loin de ressembler à celle des hommes.

Salaires, avancement, discriminations, harcèlement…

La déclinaison du plan d’action relatif à l’égalité professionnelle dans chaque ministère de la fonction publique était une obligation avant le 31 décembre 2020. Explications en images dans la VIDÉO ci-dessous, ou à lire sur la fiche « ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE »  !  https://fsu.fr/egalite-professionnelle-ce-quil-faut-savoir-aujourdhui-pour-agir-et-mieux-vous-defendre/

 Une mise en place bâclée

  Le plan d’action de l’Education Nationale a pris beaucoup de retard. 

Il en est de même pour l’Académie de Bordeaux : le 16 décembre 2021, le groupe de travail académique vient d’être mis en place dans l’urgence : délais tardifs de convocation, calendrier contraint et la pauvreté du document de travail communiqué…autant de signes qui  réduisent  en pratique les possibilités d’exercice du droit de regard et de travail sur les inégalités et les violences sexistes et sexuelles. Nous refusons de travailler dans la précipitation pour servir de caution à une simple opération de communication en vue des prochaines élections présidentielles. L’enjeu est pourtant de taille, des perspectives concrètes, chiffrées pour l’égalité professionnelle doivent être définies, accompagnées de moyens pour les atteindre et suivre leur évolution.
 Nous avons adressé un courrier à la Rectrice en ce sens afin de peser sur les instances à venir.
                                               La loi existe mobilisons-nous pour qu’elle soit appliquée

Ce que  porte  la FSU  lors des groupes de travail  

Ø  Abrogation de la loi Transformation de la Fonction Publique : maintien des avancées en matière d’égalité professionnelle
Ø  le rétablissement des compétences des CAP en matière de promotion afin de contrôler a priori les règles de gestion et la mise en application de l’avancement équilibré.

De véritables mesures de résorption des écarts de rémunération, d’accès aux métiers et aux responsabilités professionnelles, d’accompagnement de la parentalité

Ø  Un contrôle des outils de diagnostic, comme celui consacré au calcul des écarts de rémunération
Ø  Une identification claire des moyens consacrés à leur mise en œuvre, sans lesquels le plan restera lettre morte.
Ø  Des mesures contraignantes de résorption des écarts de rémunération, d’accès aux fonctions d’encadrement, …  

Concernant les violences sexistes et sexuelles au travail mettre en pratique le principe de « tolérance zéro » !

16,5 % des femmes fonctionnaires sont victimes de violences au travail. La Fonction publique ne garantit pas une protection contre la violence au travail pour les femmes ; loin s’en faut. Les hiérarchies sont surreprésentées parmi les agresseurs. Il est difficile pour une femme qui subit des violences dans son travail d’interpeller son employeur et d’obtenir de sa part les mesures qui devraient immédiatement s’imposer. 
La FSU exige :
Ø  La  nomination  parmi les élu.es du personnel CHSCTA d’un.e référent.e sur les violences sexistes et sexuelles. Dans l’académie de bordeaux cela est refusé par le DRH alors que cette disposition est pourtant prévue dans le plan national du ministère.
Ø  la mise en place des cellules d’écoutes : pour l’instant l’académie renvoi vers la cellule PASS de la MGEN 
Ø  formation solide des personnels de ces cellules et d’un suivi qualitatif de ces dispositifs. 
Ø  Un guide et une information faites à tous les agent.es 
Ø  Il doit être rappelé aux personnels d’encadrement leur obligation de transmettre tout signalement de VSS et d’assurer en la matière leurs obligations de protection des agents. L’accord prévoit des incitations et des sanctions pour les établissements qui ne le mettraient pas en place.. La FSU pose donc la question de l’intégration de ces sanctions ou des systèmes de contrainte dans le cadre des lignes directrices de gestion ou des dialogues stratégiques de gestion désormais mis en place entre les établissements et les rectorats.
Ø  Les conventions avec les associations professionnelles compétentes dans le domaine doivent se multiplier rapidement sur l’ensemble des établissements et académies pour rattraper le temps perdu.
 L’impunité des agresseurs et la solitude des victimes doivent cesser!