GT EAFC du 1er février 2022

Présent-es : 4 FSU-CGT Educ’Action, 2 UNSA ,1 Snalc, 

M Linier (directeur EAFC), M Ferron (directeur adjoint EAFC), Mme Ayel Corbineau (directrice adjointe EAFC), M Poignet (DANE), MMe Depardieu (SGA adjoint DRH), M Monlun (adjoint DSDEN 86), M Planet, M Junca, M Anxionnaz, Mme Charpentier, 

Absence excusée de M Vial SG

Ordre du jour : 

– Bilan du PAF 2020-2021

– Point d’étape sur la formation des personnels d’encadrement (y compris SIA-FPE)

– Mise en place des EAFC (Ecole Académique de la Formation Continue)

Bilan du PAF 2020-2021

Pour la FSU-CGT Educ’Action, le droit à la formation est essentiel et la formation ne doit pas être seulement mise au service des réformes en cours ou des attentes ministérielles – ce qui est pourtant le cas de la priorité absolue donnée au plan français et mathématiques pour le premier degré. La formation continue doit permettre à chaque agent de s’assurer dans sa pratique professionnelle certes, en particulier lors des changements structurels que subit son emploi ; elle doit lui assurer la possibilité d’évoluer dans des carrières de plus en plus longues ; elle doit aussi garantir la possibilité d’acquérir des compétences dans des domaines variés qui pourront enrichir, par porosité, sa pratique professionnelle. 

Il ressort des multiples données chiffrées dont nous avons été destinataires que :

  • la formation a été fortement impactée par la COVID dès nov 2020 (jauge limitée à 10 personnes, formations en distanciel à 60%, priorisation des formations, en particulier sur le premier degré,avec un accent mis sur les formations à public désigné).
  • à partir d’avril 2021 : une limitation des formations afin de favoriser la continuité pédagogique lors de la reprise
  • impact de la COVID plus fort sur le second degré que sur le premier degré

La présentation de ce bilan se fait exclusivement au plan quantitatif ; aucune analyse des contenus de formation n’a été faite. En terme de budget, à peine 35% du budget a été consommé puisque d’ordinaire, une grande partie du budget est dédiée aux remboursements des frais de déplacement des stagiaires.

Plusieurs points sont soulevés par la FSU-CGT Educ’Action :

  • La fréquentation des personnels AESH et AED en formation est moindre. Elle s’interroge sur la possibilité de les intégrer davantage aux formations proposées.

Pour l’administration, un travail est à engager avec les établissements. Vigilance sur la communication avec les chefs d’établissement. C’est très inégal d’un établissement à un autre. Un webinaire sur le parcours professionnel (à destination des AESH) va être proposé.

  • Les AED sont éloignés des outils que la profession connait. La FSU-CGT Educ’Action demande que ces personnels soient ramenés à une communication plus personnelle.

Réponse de l’administration : nécessité d’accompagner ces collègues dans l’évolution du métier. Possibilité de combiner des FIL (Formations d’Initiative Locale) au niveau des PIALS – des AESH tissent des liens avec des SESSAD + Webinaire. Penser une perspective de carrière ou de réorientation – prévoir des parcours possibles pour les AESH.

  • La FSU-CGT Educ’Action rappelle le besoin de formation évident et de formation très transversale. 

La formation ne peut être accueillie par les collègues que si elle se fait sur le temps de travail (pas le soir). Elle doit accorder des temps de partage, de mutualisation (les collègues ont besoin de maturation, d’échanges). Sur la question de l’espace temps, la FSU-CGT Educ’Action souligne qu’il ne faut pas abuser de l’usage du numérique.

L’administration se dit tout à fait favorable aux formations. Objectif > monter en expertise. Proposer une offre de formation qui sera profondément modifiée, enrichie sur les années à venir (formations plus transversales, les écrits professionnels…). Nécessité de faire évoluer de façon positive la formation.

L’administration insiste sur les plans français et maths.

L’administration présente l’évaluation de la formation sous forme de diaporama : apport de Sofia-Fmo (logiciel d’organisation des formations)

NDLR : Quelle fiabilité des réponses ? Le taux de réponse dans le 1er degré est de 27% …

La FSU-CGT Educ’Action comprend le besoin de retour sur “un produit”… c’est une évaluation à chaud (jugement). La FSU-CGT Educ’Action se dit réservée sur ce type de réponse qui s’apparente à une enquête de satisfaction.

L’administration assure l’anonymat – la relance est automatisée. C’est un premier niveau d’évaluation. L’INSPE peut accompagner sur l’évaluation.

Dans le second degré, moindre participation des enseignant-es > impact fort du covid

Maintien des tutorats pour les contractuel-les > volonté d’accompagner dans le métier ces personnels.

Fort taux d’accès à la formation mais pas le choix – c’est un investissement.

Le temps de trajet peut poser problème (lieux des formations)

Charge de travail : beaucoup de stagiaires ne viennent pas en formation parce que les dates ne sont pas annoncées en amont (pb de communication sur les périodes de formation)

Focus sur formations d’initiative locale > constat : faible pourcentage de mise en œuvre (cause covid).

Formation de formateurs : 

CAFFA – CAFIPEMF

Référentiel de tuteurs – Travaux de Piot

Focus sur

  • le tutorat > 1200 tutorats mis en oeuvre tous les ans
  • le compte personnel de formation mis en œuvre depuis 2019 dans l’académie, avec 2 campagnes par an (automne/printemps). Constat : moins de demandes
  • le congé de formation professionnelle

L’administration fait remarquer que les demandes de congé formation ne sont pas toujours visibles. “Ce n’est pas une demande de bulle d’air !” Elle reconnaît une priorisation de l’agrégation.

La FSU-CGT Educ’Action souligne que les demandes antérieures ne sont pas prises en compte dans le cadre de mutation. Ce qui n’est pas acceptable. 

L’administration précise ne pas connaître ce qui a prévalu dans l’académie précédente donc pas d’équité…

Pour la FSU-CGT Educ’Action, cette réponse est inconcevable pour les collègues qui bénéficient du même employeur mais à qui on répond qu’il n’y a finalement pas de suivi de leur carrière lors des mobilités.

Point d’étape sur la formation des personnels d’encadrement (y compris SIA-FPE)

Souhait de développer les formations académiques.

3 orientations :

  • contribuer à améliorer la qualité des plans de formations FI-FC de l’encadrement
  • veiller à améliorer l’expertise du vivier de personnes et de formateurs
  • engager un travail de rénovation de l’ingénierie de formation des cadres

Collaboration avec IH2EF, IAE, IRA, CREPS de Poitiers et de Bordeaux.

Rénover le formation de l’encadrement

Mise en place des EAFC (Ecoles Académiques de la Formation Continue)

L’administration présente les EAFC

C’est un projet dans la main de chaque académie.

Changement de nom (ex DAFPEN) mais pas de changements fondamentaux. L’école doit être “le lieu de l’expertise des formateurs” (1er, 2nd degrés).

3 axes sont présentés :

  • une école de la formation continue incarnée
  • une école de la formation continue avec une ingénierie de formation renouvelée
  • une école de la formation continue avec une valeur ajoutée pour tous les personnels

L’administration souhaite mettre en place d’un continuum de formation en lien avec l’INSPE. La formation des néo-titulaires et des stagiaires sera à l’ordre du jour du GT du 8/03/2022.

Nécessité de penser à l’utilisation de “l’hybridation intelligente”.

Valeur ajoutée des personnels etc.

La FSU-CGT Educ’Action constate que rien n’est prêt alors que l’EAFC est dès aujourd’hui créée et que la politique de formation sera mise en place en septembre prochain !

L’administration a souhaité constituer un Conseil Scientifique : “recherche et formation” avec le laboratoire CERCA entre autres de l’UP. Denis Alamargot (PU psychologie, INSPE Académie de Créteil) en est le Président. 1er conseil scientifique : 10/03.

Porter la formation du 1er degré au niveau académique

Plusieurs questions sont posées par la FSU-CGT Educ’Action :

  • Quelle est la place accordée à l’université et à l’INSPE ?

Pour l’administration, il y a une remise à plat d’un continuum de formation “tout est à construire” – des discussions sont en cours avec le directeur de l’INSPE.

  • Quelle prise en compte des moyens financiers et humains pour la mise en oeuvre des EAFC ? (remplacement des personnels ? prise en charge des déplacements ? reconnaissance des interventions dans les services des enseignants ?)

Pour l’administration, il s’agit d’un savant dosage… Il faut mettre un modèle sur la table. Le parcours reste à construire mais il y a une brique manquante… Attente sans doute de préconisations nationales. L’INSPE sera impacté.

  • La FSU-CGT Educ’Action souligne qu’il y a urgence à penser les contenus (aspects transversaux ? contenus disciplinaires ? injonctions ministérielles ? )

Pour l’administration, il faut penser projection / parcours personnalisé : un stagiaire pourra venir avec son portfolio… Il faut adapter les parcours et ne pas saucissonner les parcours.

NDLR : Sur les contenus : c’est donc une coquille vide pour le moment…

En conclusion, suite à la demande de la FSU-CGT Educ’action, il est précisé que le Prochain GT formation initiale est prévu le 8/03. 

Une fois de plus, la FSU-CGT Educ’Action a profité de cet échange sur la formation initiale des enseignant-es pour dénoncer une réforme à marche forcée qui, aux difficultés de mise en œuvre qu’ont eu à subir les étudiants cette année, ajoute de l’incertitude jusqu’au bout sur les modalités de formation en tant que stagiaires. En effet, des journées devant élèves sont toujours dues par les stagiaires mais rien à cette heure n’est encore prévu en termes d’organisation. Il est à craindre que tout se fasse une nouvelle fois dans l’urgence.