Ont notamment participé : Mme Robert (Rectrice), M. Vial (Secrétaire général d’Académie SGA), Mme Duport, SGA, directrice des moyens, Mme Pionnier (chef de service de la DOSES), 3 IA-Dasen (16, 17, 79), M. Levêque (conseiller technique ASH), M. Monlun (Secrétaire général adjoint), M. Linier (conseiller formation Rectorat), 7 FSU / CGT Educ’Action – 4 Unsa – 1 FO – 1 Snalc

Note d’ambiance : Ce Comité technique Académique était le premier CTA où le présentiel était possible. Il s’est déroulé donc de façon hybride (la majorité en présentiel, une minorité en visioconférence)…. mais toujours avec son lot de problèmes techniques !!!


Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action

Madame la Rectrice,
Mesdames et messieurs les membres du CTA,
Une année scolaire s’achève, qui aura profondément marqué les esprits. La crise que nous avons traversée et qui nous menace toujours aura manifesté la force du service public, l’engagement ferme de ses agent-es, celles et ceux de l’Education nationale, celles et ceux de la santé en tout premier lieu. Cette crise aura aussi révélé l’incurie du pouvoir en place. A l’Education nationale, nous en sommes à la quatrième rentrée finalement, avec la pénibilité qu’une telle situation génère à tous les échelons de notre institution. Nous n’allons pas refaire ici le bilan du confinement, puis des phases successives de reprise. Néanmoins, nous tenons à dénoncer la cacophonie à laquelle les acteurs de l’Ecole ont dû faire face, hier encore au sujet du protocole sanitaire et son périmètre d’application ; à dénoncer l’autoritarisme du ministre Blanquer, le manque de sincérité de ses discours qui brandissent, au milieu des remerciements, la menace à l’encontre de soi-disant profs décrocheurs en laissant, de manière irresponsable, un discours aux accents populistes salir nos professions. Le ministre de l’Ecole de la confiance a définitivement perdu notre confiance.
L’Éducation nationale prétend mener des concertations nourries avec les organisations syndicales. Derrière les mots se cache une réalité bien différente de ce que devrait être un véritable dialogue social, qui ne saurait se résumer à une écoute polie. Au niveau national, au niveau académique, nos questions restent le plus souvent sans réponse, en particulier lorsqu’il s’agit de questions en rapport avec les carrières, les questions RH… Nos demandes restent sans suite par la faute de budgets indigents et verrouillés. La loi de transformation de la Fonction publique n’est pas étrangère à cette détérioration. Imposée contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales, elle prive les fonctionnaires de la quasi-totalité des garanties d’équité et de transparence en matière de mutation et bientôt de promotion. Nous venons de connaître la première phase d’affectation en académie : jamais l’incompréhension des collègues n’a été si grande ! Il ne s’agit pas, une fois encore, de jeter le discrédit sur les méthodes de travail et l’engagement des services. Mais des résultats surprennent ; ils sont livrés bruts, presque sans clé de déchiffrement pour les intéressé-es ; ce qui ne manque pas de jeter dans les esprits, amertume, doute et suspicion. Les recours seront sans doute nombreux. Nous demandons à ce que les procédures prévues par la loi soient les plus souples et ouvertes possibles afin de remettre de la confiance dans le système des affectations. Par ailleurs et sur ce chapitre des affectations, nous réitérons pour le 2nd degré notre demande d’affectation précoce des TZR, en particulier les entrant-es confronté-es à des problématiques d’installation de leur famille, à l’affectation bienveillante des futur-es stagiaires, dans le calendrier percuté que nous connaissons. La FSU et la CGT Educ’action exigent de toute urgence un changement de fond dans les politiques menées, et de forme dans les méthodes : abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique, rétablissement des compétences des CAP et des CHSCT dont la période a montré toute la pertinence.
La rentrée 2020 doit être préparée dès aujourd’hui, avec la conscience aigüe que, ce que les élèves ont connu durant ces 3 derniers mois, appelle des efforts conséquents en matière de budget, de réflexion sur les programmes, d’organisation de la classe…Pour nos organisations syndicales, la solution ne saurait se trouver du côté du numérique, des « vacances apprenantes », de tests de positionnement brandis dès la rentrée, qui rajouteraient du stress à l’angoisse vécue. Les mesures prises ne doivent pas se limiter aux dispositifs de soutien en dehors de la classe (type « devoirs faits »). Pour l’année 2020-2021, des consignes nationales transitoires d’aménagement des enseignements et des programmes doivent être données pour les classes à examens et des indications précises pour les autres niveaux.
Il y a urgence à revenir sur la réforme du baccalauréat en particulier, supprimer les E3C, à rétablir des épreuves terminales et nationales pour garantir la valeur de ce diplôme.
Il y a urgence à revenir sur la transformation de la voie professionnelle, en particulier la co-intervention et le chef d’œuvre.
Il y a urgence à diminuer le nombre d’élèves par classe. Il y a urgence à revoir la procédure Parcoursup si l’on veut donner vraiment sens à la notion de « parcours » et ne pas faire renaître les logiques de « destin ».
Il y a urgence à refaire vivre le dispositif « Plus de maîtres que de classes » qui a été ravagé par ce gouvernement.
En tout état de cause, le Ministre doit renforcer les moyens accordés pour cette rentrée et mettre en oeuvre un important plan pluri-annuel de recrutement de personnels afin d’assurer le bon fonctionnement du système éducatif, des écoles et des établissements. L’urgence est aussi là.
Alors qu’à entendre le président Macron, il fallait « se réinventer », des initiatives naissent aujourd’hui qui prennent prétexte de la crise pour accentuer l’offensive contre nos métiers et le caractère public de notre Ecole. On note en effet que le « bricolage », auquel les enseignant-es ont été malgré eux condamné-es durant le confinement, est prétexte à des Etats généraux du numérique dont on sait l’appétence qu’il suscite chez notre Ministre, beaucoup moins d’ailleurs chez les actrices et les acteurs de terrain de l’Ecole. On note encore que les 2S-2C mettent en concurrence secteur public et secteur privé sur des missions qui pourtant doivent relever d’une politique publique et être assumées par des agents publics, formés et compétents. Alors pourquoi vouloir tenter de pérenniser un dispositif 2S2C de type périscolaire, en s’appuyant sur les Collectivités locales, accentuant au passage les inégalités territoriales et les inégalités sociales, si ce n’est pour mieux hiérarchiser les disciplines et réduire le temps d’enseignement ? Si la relance des activités sportives fédérales est importante, elle doit être travaillée en complémentarité sur des temps extra-scolaires au sein des Sections Sportives Scolaires et de l’UNSS, mais en aucun cas se substituer à l’Education Physique et Sportive au sein de l’Ecole.
On note enfin que, dans un récent rapport, la Cour des comptes engage à porter un coup rude à la santé scolaire, aux missions des infirmières scolaires, aux PsyEn une fois encore, quand tout, dans la situation de l’Ecole, montre l’urgence à reconstituer, étoffer des équipes pluri-professionnelles.
Ces équipes auront besoin de moyens, de temps pour commencer à remédier aux inégalités que la crise sanitaire a creusées. C’est la raison pour laquelle nous avons aussi formulé un certain pessimisme quant au projet de revivifier les réseaux Eclore dans notre académie. Ces réseaux organisent des « millefeuilles » dans lesquels les principes finissent par se perdre et les collègues s’épuiser. Le Ministère a depuis trop longtemps compté sur le volontariat des équipes pour compenser l’insuffisance des moyens octroyés à l’Ecole. Les rémunérations indignes, la politique d’augmentation systématique des missions et des heures imposées, les discours schizophrènes de l’institution : tout ceci a ou aura définitivement ruiné les velléités personnelles. Donnons bien plutôt aux équipes les moyens d’une politique ambitieuse en matière d’éducation ! Sachons faire confiance à l’expertise des acteurs de l’Ecole et faisons cesser ces réformes idéologiques que la réalité du terrain vient contredire brutalement.
Nos établissements ont grand besoin de personnels de vie scolaire dont l’engagement auprès des élèves a été précieux pendant la crise et les phases de reprise.
La prise en charge du handicap a, par-delà les mots, les organisations conçues, besoin d’une revalorisation des rémunérations des AESH, d’une politique volontariste en matière d’emploi et de carrière pour ces personnels. La FSU et la CGT Educ’action exigent que l’on en finisse avec le recours aux contrats à temps incomplets subis et que soit respectée l’intégralité́ des notifications d’accompagnement ; que soit reconnue l’exigence des missions des AESH, par une revalorisation immédiate et conséquente de leurs rémunérations ; que soit prévue une refonte et un élargissement de la grille indiciaire de rémunération pour une évolution de carrière décente. La reconnaissance professionnelle des AESH doit passer par la création d’un corps de fonctionnaires correspondant aux besoins permanents indispensables au bon fonctionnement du service public d’éducation.
Les équipes ont besoin de temps de formation, de temps de formation en présentiel. Chacun a pu mesurer que ce la distance induit d’occasions d’incompréhension, de perte de sens. Ces formations ne doivent pas se réduire à des commandes institutionnelles. La formation doit, dans ses contenus, permettre aux équipes de réfléchir le sens de leurs pratiques, loin de toute injonction ou prescription idéologiques. Elle doit favoriser l’enrichissement des carrières des personnels, l’épanouissement de chacun dans son métier et pourvoir aux évolutions des publics, des contextes, dans un cadre dialogué.

La rectrice, suite aux déclarations liminaires, est revenue sur plusieurs points :

  • la force du service public et l’engagement de ses agent-es ;
  • le discours réaliste mais aussi optimiste qu’elle souhaite porter
  • le dispositif 2S-2C qui a permis aux élèves n’ayant pas d’accès à l’école d’avoir une expérience sportive et culturelle dans le 1er degré
  • la capacité d’adaptation et de développement de compétences professionnelles dans cette période de crise des agent-es de l’éducation nationale. Elle regrette le discours dépréciatif envers les agent-es du service public ces derniers temps alors qu’ils et elles ont été salué-es pour leur investissement et leur créativité auparavant
  • les risques psycho-sociaux (rps) de certain-es agent-es: il y a l’aspect de l’isolement qui rentre en compte selon elle. La rectrice a évoqué l’enquête avec CANOPE, envoyée à l’ensemble des professeurs, sur leurs habitudes de travail avec le numérique. La FSU/CGT Educ’Action regrette que le personnel administratif n’ait pas été destinataire d’une enquête qui permettrait une réflexion globale sur la période de confinement. Les métiers administratifs dans les EPLE subissent également l’isolement et la fracture numérique dans leurs missions. Il serait vraiment intéressant d’avoir une enquête sur les conditions de travail des collègues pendant le confinement et de redéfinir leurs missions dans le contexte de crise.
  • impact sur le dialogue social suite à la loi de la transformation publique: la rectrice indique que si le dialogue a disparu sur certains sujets (mouvement des personnels…) elle souhaite le renforcer sur d’autres sujets comme les réseaux ECLORE qu’elle qualifie de “collectif apprenant” , de “territoire apprenant”… mais aussi sur le sujet des assistant-es d’éducation. La FSU/CGT Educ’Action a fait remonter que si nous étions toujours prêts à participer à d’autres aspects de la politique éducative, cela ne compense pas les pertes subies pour les personnels dans la gestion de leur carrière et l’opacité, voire la violence et le sentiment d’injustice, qui en découlent. Nous avons dénoncé les nombreux refus de détachement, de disponibilité, allègements de service pour raisons de santé etc… et demandé des chiffres qui permettent d’objectiver les choses. Le Secrétaire général a convenu qu’il y avait des points à revoir tout en insistant sur le fait que le cadre a bien changé, en particulier sur le mouvement.

Informations diverses : répartition des assistant-es d’éducation

Répartition des assistant-es d’éducation

Evolution de la dotation :
-5 ETP en Charente
+4 ETP en Charente-Maritime
+1 ETP en Deux Sèvres
0 ETP en Vienne

La FSU/CGT Educ’Action a rappelé que la réforme des collègues a créé de nouveaux besoins en AED. La FSU/CGT Educ’Action considère effectivement qu’il y a des manques dans le 17, mais ne considère pas que le 16 doive perdre des moyens. La FSU/CGT Educ’Action s’est inquiétée de ce calendrier tardif car les établissement impactés ne sont pas encore connus; ce qui met en difficulté les établissements pour la rentrée prochaine pour les recrutements, la construction des emplois du temps, des formations … L’administration indique que les directions départementales travaillent sur le sujet et que la communication devrait partir la semaine prochaine …

Calendrier

  • 10 juillet 2020 : réunion d’information auprès des représentant-es des personnels de direction et des membres du CTA avec pour objet la présentation du barème actuel et ses possibilités d’évolution ;
  • Début d’année scolaire 2020-2021 : GT pour élaborer des propositions d’évolution du barème.

Postes au concours, réunions d’informations

Les stagiaires 1er et 2nd degré seront invité-es à la réunion d’info de rentrée académique le 27 août à l’ IH2EF … mais pas tou-tes car l’accueil sera limité en raison du contexte sanitaire et donc il y aura aussi des accueils dans les départements avec visio simultanée des intervenant-es.

Un m@gistère (un espace de formation en ligne) serait mis à dispo pour les stagiaires pendant l’été avec des ressources , y compris des liens pour faire connaître les organisations syndicales.

  • Stagiaires 1er degré

Le rectorat a indiqué que pour les postes supplémentaires au CRPE 2020, il y en aurait 20 en plus dont 19 externes + 1 pour le 2nd concours interne.
La répartition académique serait :

    • 10 pour le 86
    • 6 pour le 17
    • 4 pour le 16

Sinon accueil administratif en département :

    • le 6 juillet pour le 16
    • le 7 juillet pour le 17 et le 79
    • le 9 juillet pour le 86
  • Stagiaires 2nd degré

Accueil administratif au rectorat les 24, 25 et 26 août par groupes et avec les tuteurs l’après midi.

  • Réunion des tuteurs-trices

Réunion à l’IH2EF le 8 juillet, voulue par Madame la rectrice, avec conférence sur le tutorat, l’accompagnement, en cette année bien particulière. Conférence enregistrée qui sera mise sur Magistère également.

Calendrier du mouvement 2nd degré : TZR, contractuel-les, stagiaires

En dehors de certain-es disciplines qui ne doivent pas accueillir de stagiaires, et compte-tenu du calendrier particulier d’affectation des stagiaires cette année, les services proposent de procéder à l’affectation des stagiaires, TZR et CTEN à partir du 20 Août seulement.
Condamnation unanime de toutes les organisations syndicales, FSU et CGT Educ’Action comprises bien sûr : ce choix mettrait en difficulté tous les collègues, les établissements aussi, davantage encore les “entrant-es” qui ne pourraient pas s’installer. Nous avons aussi plaidé pour une affectation plus précoce des stagiaires qui auront déjà vécu une année bien pénible.
Révisions d’affectation/ recours pour le second degré:
Contrairement à ce qu’indiquait la circulaire académique, les réponses aux demandes de révision vont s’échelonner puisque le choix a été fait de traiter de manière concomitante les révisions et les recours. Nous avons dénoncé la confusion qui règne autour de ces questions et l’absence de réponse aux questions que nous avions pourtant posées.
Le secrétaire général a indiqué que les rendez-vous recours débuteraient en juillet.


Carte scolaire 2nd degré des formations, UPE2A et ULIS

Formations

Carte des langues
– collège NORBERT CASTERET RUELLE SUR TOUVRE – OUVERTURE BILANGUE ANGLAIS-ESPAGNOL

Formations professionnelles : suite à l’arrêté du 18 février 2020
– LP GASTON BARRE NIORT – FERMETURE FCIL niv V PEINTRE EN AERONAUTIQUE – OUVERTURE + MIXITE MC TECHNICIEN PEINTRE – La FSU/CGT Educ’Action est satisfaite de la transformation d’une reconnaissance locale (FCIL) en une reconnaissance nationale (Mention complémentaire).

SPORT
– collège NORBERT CASTERET RUELLE SUR TOUVRE – OUVERTURE CHA BASKET BALL
– collège ANATOLE France ANGOULEME – FERMETURE SECTION SPORTIVE TENNIS
– LGT SAINT EXUPERY LA ROCHELLE – EXTENSION SECTION SPORTIVE BASKET BALL

UPE2A

7 modifications ont été proposées :

  • pour la Charente :
    • collège Romain Rolland Soyaux : augmentation de 6 heures
    • collège Michelle Pallet Angoulème – augmentation de 6 heures
  • pour la Charente-Maritime
    • collège Jean Guiton Lagord – création NSA (18 heures)
    • collège Edouard Grimaux Rochefort – augmentation de 6 heures (NSA)
    • collège Fabre d’Eglantine La Rochelle – augmentation de 3 heures
  • pour les Deux-Sèvres
    • collège Denfert Rochereau St Maixent l’Ecole – création ( 21 heures )
    • pour la Vienne
      LGT Jean Moulin Montmorillon – augmentation de 12 heures (itinérant)

ULIS

3 modifications ont été proposées :

  • collège Maurice Genevoix Châteauneuf sur Charente : ouverture
  • LGT Paul Guérin Niort : gel – départ en retraite et pas d’élèves annoncé-es l’année prochaine
  • collège Georges David Mirebeau : ouverture

Suite à la question de la FSU/CGT Educ’Action, pour couvrir ces 2 nouveaux postes, les personnels 1er degré seront choisi-es en priorité.

La FSU/CGT Educ’Action a dénoncé le manque de lisibilité d’une carte des langues en évolution constante: si on peut se réjouir d’un enrichissement de l’offre, on peut regretter que chaque CTA apporte ses modifications en ce domaine.
La FSU/CGT Educ’action a fait remonter le besoin d’ULIS 2nd degré un peu partout sur le territoire. Les ULIS 2nd degré sont bien au delà du repère de 10 élèves indiqué dans les textes et certains élèves font du coup beaucoup de trajet pour aller dans leur établissement ( plus 30 / 40 minutes ) alors que pour certain-es, ce sont des élèves très fatigables. Ainsi en Vienne, si la FSU / CGT Educ’Action est satisfaite qu’une ouverture sur Mirebeau ait lieu, cette ouverture ne suffit pas à répondre aux besoins.

VOTE : la FSU / CGT Educ’Action a voté en POUR – Unsa, Snalc également – FO s’est abstenue


PIAL et grille indiciaire des AESH

Avant de commencer, la Rectrice a indiqué qu’elle tenait à ce que les AESH soient considérés comme des membres à part entière de la communauté éducative, que le succès des élèves en situation de handicap était aussi le leur, et qu’elle était très sensible, par exemple dans ses visites, au positionnement de l’enseignant-e / AESH dans les classes.

PIAL

L’idée directrice de l’Académie est de généraliser les PIAL, c’est à dire la mutualisation des AESH sur une zone. Déjà lors du CTA du 29 janvier, la FSU/CGT Educ’Action s’était étonnée et opposée à tout projet de généralisation avant qu’un véritable bilan ait lieu impliquant l’ensemble des actrices et acteurs : AESH, coordonnateurs-trices, enseignant-es en classe ordinaire, parents… Le texte le permet puisque les PIAL doivent être “progressivement” déployés jusqu’à leur généralisation en 2022. Nous avions alors fait remonter que si certains aspects pouvaient être intéressants dans le cadre du PIAL, il y avait aussi de nombreuses problématiques que l’ensemble des annonces de ce CTA n’ont pas résolues.

Le cadrage académique annoncé est le développement des PIAL à 138 sur l’académie :

  • 3 Types de PIAL :
    • 14 dans le 1er degré uniquement,
    • 15 dans le 2nd degré uniquement,
    • 109 inter degrés selon la réalité du territoire … avec une nette prédominance du PIAL interdegrés (79%)
  • Taille des PIAL : un maximum de 25 à 30 AESH et un minimum de 10 à 15 AESH. De plus, 1 moyen d’AESH remplaçant-e par PIAL (à 60%) est créé à partir des reliquats de service des AESH mutualisé-es. Dans l’académie, il y aura
    • Charente – 28 PIAL avec 20,3 AESH en moyenne
    • Charente-Maritime – 47 PIAL – 23,6 AESH en moyenne
    • Deux-Sèvres – 40 PIAL – 15,8 AESH en moyenne
    • Vienne – 23 PIAL – 16,3 AESH en moyenne
    • Académie – 138 PIAL – 19,5 AESH en moyenne
      Dans chaque PIAL, il y aura un-e coordonnateur-trice qui bénéficiera d’une IMP (indemnité pour mission particulière) qui variera en fonction du nombre d’AESH dans le PIAL (½ IMP pour 19 AESH , 1 IMP pour 20 AESH ou +). La FSU/CGT Educ’Action a demandé 1 IMP pour tou-tes sans distinction du nombre d’AESH, d’exercice en école ou en collège, et a demandé du temps de décharge car gérer autant d’AESH, donc d’emplois du temps d’élèves, de sites relève d’une mission bien exigeante ..
  • Appui coordonnateur-trice dans les projets :temps AESH déchargé-e et AESH référent-e. Un des moyens annoncés pour réussir cette généralisation des PIAL est de s’appuyer sur un-e AESH du PIAL qui assurera des missions d’appui à la coordination avec du temps de décharge (le conseiller ASH a parlé d’1 journée pour 10-15 AESH, de 2 journées pour 20-25 AESH… ). Le conseiller ASH a indiqué que le 9 juillet, devrait aussi se tenir un CT ministériel permettant la mise en place d’AESH référent-e (dotation de moyens pour les académies ?) qui mènerait au recrutement d’ AESH expérimenté-es qui auraient des missions de tuteur-trice et de formateur-trice auprès des AESH et des coordination PIAL en lien avec la circonscription ASH.

La FSU/CGT Educ’Action a indiqué que les AESH ont peur que leurs accompagnements ne se multiplient et que leurs interventions ne soient condamnées à du saupoudrage. Elles/Ils ont peur de devoir se “balader” entre établissements, les PIAL s’étendant de plus en plus, de ne plus pouvoir accorder suffisamment de temps à la préparation; peur également que le coordonnateur PIAL ne devienne un supérieur hiérarchique et que cela ne crée des tensions. Et enfin elles/ils redoutent d’être pris pour des pions susceptibles de bouger sans cesse dans ces PIAL comprenant parfois 15 établissements (remplacements par ci par là, …)

grille indiciaire des AESH

L’augmentation du SMIC au 1er janvier (1.2%) a rendu obsolète l’échelon 1, indice 325 de la grille. En effet, le salaire plancher des AESH étant au niveau du SMIC, chaque évolution de ce dernier a un impact sur la grille. Ainsi de 12 échelons existant en 2014, la grille de référence indiciaire AESH a été restreinte à 8 échelons en 2019 !!!
Les collègues AESH en CDD ont été reclassé-es à l’indice 329 au 1er mars a annoncé le rectorat avec effet rétroactif au 1er janvier
Les collègues en CDI, parfois depuis plus de 8 ans, elles et eux, restent à l’échelon 2 indice 330, soit seulement 1 pt au dessus de l’échelon 1… Cette situation n’est pas acceptable et les AESH sont encore une fois oublié-es, méprisé-es. La FSU/CGT Educ’Action demande la construction d’une nouvelle grille et porte la nécessité d’une revalorisation de salaire pour tou·tes les accompagnant·es.

En réponse, l’administration indique les perspectives suivantes :
− réviser le cadencement d’évolution prévu dans la grille académique
− concertation avec les membres du CTA et le service académique de gestion créé à la rentrée 2020
− groupe de travail au 1er trimestre de l’année scolaire 2020-2021.

En attendant d’hypothétiques changements, la FSU/CGT Educ’Action demande que la grille soit augmentée pour qu’il y ait un écart de 6 points d’indices majorés entre chaque échelon comme le permet l’article 12 du décret du 27 juin 2014. De plus, la FSU/CGT Educ’Action demande l’application du texte qui donne la possibilité d’augmenter les personnels tous les 3 ans, et cela même en CDD. Le SG a indiqué que ces hypothèses seraient à l’étude pour le groupe de travail mais qu’il fallait budgétiser…


Evolution des réseaux ECLORE

La rectrice a indiqué qu’elle considérait la construction de ces réseaux ECLORE nécessaire pour arriver à des “territoires apprenants“, que la revivification de ces réseaux participe d’une évolution du travail en collectifs,d’ une volonté de décloisonner les écoles et établissements. Elle aspire à faire de ces réseaux de vrais leviers d’ambition scolaire.
Le rôle de ces réseaux ECLORE est avant tout un rôle d’accompagnement et d’appui auprès des équipes pour les accompagner en termes de formation, d’orientation des élèves. Ainsi, il s’agirait de continuer pour l’administration à soutenir les projets territoriaux qui couvrent de la maternelle au lycée par exemple en mettant en place des ateliers de mutualisation et des échanges de pratiques. Il s’agit aussi, au delà de l’école du socle, de travailler à une plus grande cohérence par rapport au parcours de l’élève; c’est la raison pour laquelle les réseaux ECLORE comportent un ou plusieurs lycées professionnels en leur sein.


Politique de la formation des personnels

Suite à la demande de la rectrice, les services de la formation au niveau de l’académie (formation initiale, continue , DAFPE, CARDIE…) ont été repensés : disparition de la DAFOP, développement de la DAFPEN … dans le but de donner plus de visibilité et de cohérence dans les actions de formation.
Aucun poste n’est supprimé à cette occasion comme il nous a été répondu.

Le conseiller formation du rectorat a présenté l’offre de formation 2020/21 :

  • plus de formations inter-degrés et un PAF commun
  • une logique de recherche de poste sur Gaïa annoncée plus simple … dans les limites de Gaïa
  • des formations plus locales en lien avec ECLORE
  • des formations offertes à tous les personnels de l’éducation nationale même pour le 1er degré :
    • DAFPEN 1 : 1er degré, ASH
    • DAFPEN 2 : second degré, le personnel administratif
  • des candidatures au PAF durant fin août / septembre

Questions diverses de la FSU/CGT Educ’Action : stage MIN ASH

La circulaire sur les stages nationaux est parue au Bulletin Officiel la semaine dernière. La FSU / CGT Educ’Action a demandé qu’une circulaire académique paraisse pour faire remonter les candidatures et que les AESH ne soient pas oublié-es dans la diffusion de l’information car un certain nombre de formations les concernent.

Vos élu-es FSU/CGT Educ’Action en CTA