L’association du Planning Familial de la Vienne a constaté lundi 14 juin 2021 la dégradation de ses locaux situés à Poitiers, par des dizaines d’autocollants. Sur ces derniers, on peut lire : « Le droit à l’avortement est un danger, contre-attaquez ! »

Depuis la création du Planning Familial de la Vienne, en 1967, c’est la première fois que les locaux sont attaqués par des mouvements anti-avortement. Cette attaque fait écho à celles subies cette année par les Plannings Familiaux de Paris, Strasbourg, Bordeaux et Nantes. Par ailleurs, les autocollants retrouvés sur les fenêtres du local de Poitiers sont les mêmes que ceux découverts à Nantes.

Le climat politique actuel nous inquiète profondément : l’extrême droite est de plus en plus présente, dans les discours comme sur le terrain. Pour les femmes, comme pour les minorités, l’extrême droite constitue une menace claire, notamment sur le droit à l’avortement. Au moment où ce droit est remis en cause dans de nombreux pays, il est fondamental de répondre très fermement à ces mouvements liberticides.

L’avortement est notre droit et notre liberté, nous le défendrons sans nous laisser impressionner.


Soutien de la FSU au Planning Familial et au droit à l’avortement

La FSU dénonce avec force les attaques contre le centre du Planning familial du 10eme arrondissement de Paris comme celles du Planning Familial de Nantes il y a un mois. Elle apporte son soutien plein et entier à l’organisation, ses militant-es et ses salarié-es. L’accès à l’avortement est un droit, l’entraver est un délit. La FSU exige que toute la lumière soit faite sur les commanditaires « anti-choix » de ces attaques et que des sanctions soient prononcées. Au-delà de l’aspect juridique, instaurer ainsi un climat de peur et d’intimidation pour tenter de contraindre les femmes à renoncer à l’avortement est purement scandaleux et lâche. La FSU continuera de dénoncer tout ce qui entrave l’égalité et les droits des femmes.

Pour la FSU le droit à l’avortement doit être renforcé. Il est nécessaire d’allonger les délais d’accès et d’améliorer significativement son déploiement sur l’ensemble du territoire pour que toutes les femmes quel que soit leur lieu de vie puissent activer ce droit – c’est une exigence d’égalité.