La FSU a rencontré le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en la personne du vice-président chargé de l’éducation et de son équipe le jeudi 12 novembre pour l’interroger sur les moyens mis à disposition dans le cadre de ses compétences, pour la protection des personnels et des lycéen.nes dans nos établissements. Nous avons rappelé qu’alors qu’une nouvelle vague sévit dans notre pays, il était urgent que l’ensemble des équipements et solutions soient mobilisés pour réduire au maximum la propagation du virus.
La qualité de l’air
En plus de permettre l’application des protocoles ( nettoyage, restauration etc.), la qualité de l’air et son renouvellement concernent directement les compétences de la région. Ainsi nous avons soutenu que la région dote bien plus largement tous les établissements de détecteurs de C02 afin que les équipes éducatives puissent vérifier que chaque salle soit aérée correctement. Nous avons demandé que cette dotation soit accompagnée d’explications nécessaires pour leur utilisation. Les résultats et les remontées des établissements doivent amener à réaliser les travaux urgents qui permettent cette aération (ouverture des huisserie, adaptation du système d’aération) et qu’à défaut des purificateurs d’air viennent compenser ces manques. Les détecteurs permettraient aussi d’objectiver l’ouverture des fenêtres alors que nous sommes en hiver et que le prix des fluides explose ponctionnant d’autant le budget de fonctionnement de nos établissements au détriment de nos budgets pédagogiques.
Réponse de la région
Sur ce point, la région a rappelé la mise à disposition de détecteurs de CO 2 dès le mois de septembre pour les lycées qui le demandaient, mais a évoqué le coût que l’achat de ces détecteurs pour l’ensemble des salles des lycées représenterait (20000 salles). Elle a ajouté que celui-ci viendrait s’ajouter au coût des purificateurs d’air nécessaires, alors que le budget, notamment de fonctionnement, de la région est limité. Cependant, elle nous a assuré que les demandes de travaux urgents pour l’aération étaient prises en compte et qu’elle allait évaluer la possibilité de mieux doter les établissements en ajoutant que ceux-ci pouvait aussi s’équiper sur leurs fonds propres.
La position de la FSU
Pour la FSU, la compétence sur les lycées de la région doit être une priorité, les arbitrages budgétaires doivent permettre de répondre d’une part à l’urgence de la situation et sur le moyen terme et le long terme à l’adaptation structurelle de nos établissements. Les bâtiments et leur équipement doivent permettre un accueil sécurisé et humain, de nos élèves et des personnels. Tout particulièrement un accompagnement par lycée sur le sujet de l’aération devrait être prévu afin d’évaluer leurs besoins. Le plan pluriannuel d’investissement doit tenir compte de ces nouveaux enjeux. Un effort supplémentaire pour l’adaptation énergétique de l’ensemble des établissements limitera les dépenses dans l’avenir et s’inscrira dans le plan de transition écologique. Enfin des dotations complémentaires doivent venir s’ajouter aux dotations globales de fonctionnement qui par ailleurs doivent être réévaluées vers le haut pour tenir compte de l’augmentation des charges fixes en préservant les budgets pédagogiques. Au-delà, le manque de moyen de la collectivité régionale doit interroger sur la décentralisation de ces compétences.
Les agent.es de la région dans les Lycées
Par ailleurs, nous avons évoqué les recrutements nécessaires d’agent.es techniques. Ceux-ci et celles-ci étaient déjà fortement mobilisé.es avant l’arrivée du variant omicron. Il est inenvisageable que la charge de travail supplémentaire soit supportée par le personnel en place. De plus, le remplacement systématique des agents absents nous paraît indispensable. Comme pour tous les agent.es en contact avec les usager.es, il nous parait particulièrement important de permettre l’application des mesures de protection des personnels parmi lesquelles la fourniture de masques chirurgicaux – voire FFP2 pour les agent.es qui le souhaitent- et d’autotests par l’employeur.
Réponse de la région
Pour la collectivité, les équipes sont mobilisées au quotidien, autant au siège que dans les établissements, pour assurer la continuité de service alors que les cas de contamination par la covid se multiplient chez les agent.es et que les difficultés de recrutement, connues dans d’autres secteurs, sont réelles. Les taux de remplacement sont aux alentours de 80%. Les postes ouverts au recrutement sont proposés aux agents contractuels. Pour l’instant, seuls les masques en tissu sont distribués avec la possibilité de masques chirurgicaux dans certaines conditions, bien que la protection supplémentaire que permet le masque FFP2 soit reconnue (en même temps que la gêne respiratoire supplémentaire).
La position de la FSU
La FSU a aussi porté l’importance que la région réévalue les salaires afin de non seulement tenir compte de l’inflation et du coût élevé de la vie mais également afin de s’inscrire dans une véritable reconnaissance de l’investissement de ses agent.es durant cette période.