Vous trouverez sur le site du CESER le rapport qui précise les points d’attention, les attentes et exigences du CESER sur le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest , et ci dessous la déclaration sur ce rapport.

Madame la présidente,
Mesdames et messieurs les conseiller.es,
La contribution du CESER sur le GPSO permet d’apprécier les éléments du débat. Nous faisons beaucoup de
préconisations.
Mais posons-nous les questions : considérons-nous que ce projet devrait être caduc si ces préconisations ne
sont pas suivies ? Quelles sont celles qui sont rédhibitoires ?
Dans cette contribution nous décrivons avec justesse, les grands objectifs auxquels est censé répondre le
GPSO, rapprochement des deux métropoles, développement des territoires, développement de la mobilité
TER de proximité, réduction des émissions de CO2, développement du fret avec le sud de l’Europe etc. Mais
que se passe-t-il si ces promesses paressent de moins en moins tenables ?
Particulièrement, si ces objectifs rentrent en concurrence les uns avec les autres surtout lorsque le
financement est contraint et que des contrepropositions permettent de mieux y répondre notamment de
développement durable des territoires par le ferroviaire de proximité.
Finalement les priorités entre ces objectifs sont-elles bien posées ? A la lecture on peut se questionner sur
l’avis du CESER sur ce sujet. Les contreprojets, qui inversaient les priorités que ce soit sur le tracé choisi ou
le renforcement des lignes existantes ont été trop rapidement écartés pour des raisons économiques. Pour
la FSU, les contraintes écologiques et sociales actuelles doivent nous amener à mieux nous appuyer sur
l’existant et à avoir une vision économe de notre développement : prendre sur la nature, en sous-estimant
le coût écologique pour faciliter nos choix ne devrait plus être acceptable.
Par ailleurs, le CESER donne son avis sur des grands schémas SRADDET, SDAGE, etc., avec des objectifs
souvent exigeants mais sur lesquels nous sommes souvent en accord. Est-ce que parce que le projet est
porté par le conseil régional, nous devons mettre de côté ces engagements ? Je ne prendrai qu’un exemple
: alors que la question de l’eau est particulièrement saillante et que nous demandons dans plusieurs avis
une protection accrue, voir indérogeable, des zones humides, comment devons-nous considérer un projet
dont le tracé a été décidé il y a plusieurs décennies et qui prévoit de passer sur ces mêmes zones ?
La question est donc pour nous : à partir de quand le CESER est légitime à conseiller l’abandon du projet ?
Nous entendons que la contribution s’appuie sur la volonté politique affichée du conseil régional en faveur
de GPSO, mais démocratiquement à partir de quels éléments la force politique qui porte un projet aussi
lourd de conséquences, doit-elle accepter de le reconsidérer ? Le processus est long, jalonné d’étapes.
L’avis du CESER ne devrait-il pas être un des éléments qui pourrait l’amener à s’interroger ? En s’interdisant
de nous prononcer, sommes-nous dans notre rôle ?
À tout moment l’option de l’abandon du projet doit exister, nous sommes allé.es très vite, trop vite peut
être dans la prise en compte du volontarisme du Conseil Régional, qui dans une société démocratique et
consciente des enjeux et des priorités, devraient pouvoir évoluer.