Étaient présent-es : M. Perissat (Recteur), M. Vial (SGA), Mme Duport (SGA Adjointe-DM Directrice des moyens), M. Linier (SGA Adjoint-DRH), M. Grevoul (SGA Adjoint Moyens transversaux – Vienne), 2 IA-DASEN (Mme Guggiari 79, Mme Alcindor 86) Mme Pionnier (DOSES), Mme Boisard (DIPEAR), M. Diaz (SSA), Mme Chaillou (adjointe DRH), M. Bonneron et Mme Hinckel (SAIIO), 6 FSU / CGT Educ’Action – 4 Unsa – 2 Fo
Contexte : ce CSA de l’Académie de Poitiers était le 1er de l’année. Un hommage à nos collègues Samuel Paty et Dominique Bernard, et plus largement à tou-tes les collègues de l’Éducation Nationale décédé-es dans l’exercice de leur fonction, a été rendu avant le début de l’instance. En parallèle de l’instance également, une mobilisation intersyndicale des collègues pour alerter sur les lycées professionnels se déroulait à l’entrée du rectorat, avec une délégation reçue par le SG.
Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action
Lors de cette déclaration (retrouvez la version complète à la fin de cet article), nous avons abordé notamment :
- le contexte politique dramatique, par la faute de l’entêtement du camp présidentiel
- le budget prévisionnel catastrophique pour l’éducation nationale au regard des besoins non pourvus actuellement , tant en termes de personnels que de moyens pour faire vivre les dispositifs
- les multiples réformes des lycées professionnels ( parcours en Y …etc) qui amènent à un échec cuisant et dont la mobilisation aujourd’hui était là pour en demander l’arrêt (voir communiqué)
- la situation du 1er degré, où les collègues sont malmené-es par la multiplication de temps et de réunion, qui ne leur apportent que peu pour leur exercice professionnel
- la question des refus de dérogation pour certaines options de lycée, les prévisions d’effectifs en LGT
- la question du Pass Culture
- le fait que les établissements hors contrat se développent là où l’École Publique ferme.
Réponses du rectorat
Suite aux déclarations liminaires, le recteur a souhaité dire un mot :
- il soutient que la rentrée a été solide et apaisée suite au travail des services
- que l’essentiel des postes ont été pourvus même si ici ou là les représentant.es des personnels pourront trouver une vacance à faire valoir
- que le contexte politique est ce qu’il est, qu’il en appelle à ne pas commenter outre mesure ce que les personnes n’ont pas commencé à entreprendre
- il rappelle le périmètre du CSA et regrette, de toute évidence, que nos déclarations liminaires abordent des sujets nationaux plus larges
- au sujet du Pass culture, il précise que le budget qu’il était prévu de verser le sera et que le budget à venir prendra en charge cette dimension de l’enseignement de la culture. Sans plus donner d’éléments toutefois…
- Au sujet des dérogations, le Recteur précise qu’il a souhaité une analyse fine de ce point, au vu de l’émoi que cela a suscité; demande a été faite aux services que soient bien ré-expliquées les règles de la dérogation. Accéder à des disciplines rares ne doit pas être un prétexte à déroger à la règle de la carte scolaire. Un comité de direction va être constitué et apportera des explications à tous les partenaires, y compris sportifs quand il s’agit de sections sportives, pour bien expliquer les mesures d’affectation et les motifs de dérogation.
Bilan de rentrée
1er degré
Le rectorat a présenté la répartition des 30 fermetures de postes sur l’académie de Poitiers dans le 1er degré à cette rentrée 2025.
Départements | Académie | ||||
16 | 17 | 79 | 86 | ||
Nombre d’écoles fermées | 10 | 13 | 4 | 5 | 26 |
dont fusions | 7 | 7 | 3 | 2 | 19 |
Nombre de postes | -6 | -4 | -10 | -10 | -30 |
classes | -15 | -14 | -12 | -19 | -69 |
remplacement | 5 | 10 | 2 | 7 | 24 |
PAS | 2 | 3 | 2 | 2 | 9 |
école inclusive (Ulis, Rased, brigade d’appui) | 2 | 1 | 4 | 1 | 8 |
conseiller-ère péda (ou autre postes hors la classe) | 0 | 1,5 | -3 | 2 | 0,5 |
mesures diverses (dont décharges de direction) | 0 | -5,5 | -3 | -3 | -11,5 |
La FSU-CGT Educ’action a salué l’augmentation du nombre de remplaçant-es, mais qui ne suffira malheureusement pas. Pour la FSU-CGT Educ’action, la première urgence est de permettre d’améliorer les conditions de travail, très dégradées actuellement et qui amènent la multiplication des temps partiels thérapeutiques ou des arrêts maladies.
Quant à la mise en œuvre des PAS (Pôles d’Appui à la Scolarité) , la FSU-CGT Educ’action regrette que “cette expérimentation” se mette en place sans moyen dédié, ce qui conduit à préempter 9 emplois encore sur le budget du Premier degré dans notre académie alors que d’autres académies ont eu des postes attribués à cet effet. A terme, le déploiement de ce dispositif sera très consommateur. Par ailleurs, ce sont des personnels spécialisés qui sont parti-es vers ces postes PAS, mais cela n’a pas été compensé par des départs en formation CAPPEI, ce qui prive d’autres dispositifs de personnels spécialisés. La FSU-CGT Educ’action a rappelé que déjà de trop nombreux postes spécialisés, notamment en RASED, étaient gelés. La FSU-CGT Educ’action a demandé une des moyens et une politique volontariste pour les départs en formation CAPPEI.
Le Recteur ajoute qu’au regard de la rapidité de mise en œuvre des PAS, il a été décidé d’agir ainsi et souligne que ce dispositif ne se substitue pas aux autres dispositifs de l’École inclusive. Le SG ajoute que l’académie de Poitiers ne faisait pas partie des académies d’expérimentation avec des moyens donnés par le ministère. La réponse apportée sur la préemption des postes dans le Premier degré rappelle la spécialisation plus conséquente des personnels du Premier degré (titulaires du CAPPEI) et le déséquilibre entre le retrait de 30 emplois pour le premier degré et les 85 emplois retirés au second degré. Le dispositif a bien vocation à s’étendre aux personnels du second degré dans les années futures.
Focus stagiaires :
- Charente : 22 à temps plein 22, 11 à 50%
- Charente-Maritime : 35 à temps plein, 20 à 50%
- Deux-Sèvres : 21 + 2 LC à temps plein, 10+ 1 LC à 50%
- Vienne : 29 + 2 LC à temps plein, 12 +2 LC à 50%
Toute la liste complémentaire a été appelée. Il n’y avait que 10 places dessus.
Déjà 4 stagiaires ont démissionné : 1 dans le 79 et 3 dans la Vienne.
Un groupe de travail sur la formation initiale se tiendra le 14 novembre. Stagiaires continuez à nous faire vos remontées pour que nous portions en instance vos retours et besoins.
Focus contractuel-les
Déjà 36 collègues contractuel-les ont été recruté-es : 4 pour le 16, 12 pour le 79, 20 pour le 86.
12 nouveaux recrutements sont en cours : 2 pour 16, 2 pour le 17, 6, pour le 79, 2 pour le 86
2nd degré
La FSU-CGT Educ’action a tenu à souligner que si la rentrée n’a pas été catastrophique au plan des enseignant·es, du moins autant que les années précédentes, le marqueur de cette rentrée dans notre académie est la carence d’emplois et de personnels pour constituer des équipes pluri-professionnelles qui étayent les enseignant·es dans la prise en charge des élèves en grande difficulté de santé ou sociale. De même, à force d’appeler les PsyEN à des dispositifs divers et eu égard au manque de titulaires déjà, ces personnels ne peuvent plus assumer les missions qui sont les leurs.
Blocs de Moyens Provisoires :
EVOLUTION 01/09/2025 -> 17/09/2025 -> 1/10/2025
- Nb de BMP de moins de 6 heures : 23 -> 22 -> 3
- Nb de BMP entre 6 et 11 heures : 50 -> 32 -> 5
- Nb de BMP entre 12 et 18 heures : 53 -> 22 -> 13
- TOTAUX : 126 -> 76 -> 21
La FSU-CGT Educ’action mesure le travail mené par les services pour faire en sorte qu’il y ait moins de postes en souffrance à cette rentrée.
Cela dit, ces BMP non pourvus sont inquiétants dans la mesure où c’est parfois très difficile de recruter selon les territoires et selon la hauteur du BMP : pour les élèves et leur famille, l’institution manque ici à sa mission.
Sur la question de l’article de Mediapart qui évoquait récemment une note préoccupante sur le remplacement à Poitiers, l’alerte qui y a été faite correspond bien à une alerte des services sur la manière d’envisager les pourvois et suppléances de postes. Le SG précise que les priorités sont aux classes d’examen, au français et aux mathématiques, aux situations dites “sensibles”. Il prétend lors de cet échange que la situation n’a rien d’alarmant contrairement à ce que l’article de presse laisse entendre. Nous sommes très inquiet.es- et nous le faisons savoir- de la suite de l’année puisque le taux d’occupation des TZR et contractuels est très important; ce qui va mettre en difficulté la capacité de notre académie à faire face aux besoins de remplacement.
On observera d’ailleurs que le tableau ci-dessus n’évoque que les blocs de moyens provisoires non pourvus, en aucun cas les besoins de suppléances. Il est inquiétant que l’année démarre avec des heures qui ne peuvent déjà pas être assurées.
En matière de ressources humaines, au 18/09/2025, 651 contractuel.les enseignant·es ont été affecté.es contre 718 l’an dernier. Des recrutements ont été réalisés à hauteur de 142 contractuel.les dans des disciplines en tension comme lettres, arts plastiques, lettres anglais , math-sciences etc…
A la rentrée, sur 795 TZR toutes disciplines confondues, 149 restaient “disponibles” sachant que cette “disponibilité peut n’être que de quelques heures quand un·e TZR a été affecté.e sur une quotité moindre que son ORS et qu’il et elle a dans son arrêté noté “ ZR pour X heures”. Autant dire que la possibilité pour les TZR d’assurer des remplacements- mission qui est pourtant la leur- est très faible ! Ce qui confirme la tension dans laquelle nous nous trouvons malgré une augmentation du nombre de postes de remplacement encore cette année.
Focus stagiaires :
Il y a 193 stagiaires à cette rentrée :
- Mi temps : 56
- Temps plein : 103
- Renouvellement : 13
- Agreg Int : 21
208 stagiaires étaient attendu-es :
- 8 stagiaires n’ont pas fait la rentrée
- 4 démissions (3 certifiés / 1 PLP)
- 1 congé sans traitement
- 1 n’ayant pas les conditions de diplôme
- 1 renouvellement dans une autre académie
La FSU-CGT Educ’action a fait un point d’alerte concernant l’état d’épuisement de certain.e.s stagiaires alors que la rentrée a à peine démarré.
Un groupe de travail sur la formation initiale se tiendra le 14 novembre. Stagiaires continuez à nous faire vos remontées pour que nous portions en instance vos retours et besoins.
ATSS
PERDIR
20 lauréat-es et 20 nouveaux arrivant-es
ADMINISTRATIFS et ITRF
Lauréats concours
- Catégorie A : 9,
- Catégories B : 24,
- Catégorie C : 19
Il y a eu un concours ITRF en B mais qui n’a pas eu le résultat escompté : personne n’a pu être recruté.
MÉDICO-SOCIAUX
- 11 postes vacants de médecins scolaires (DSDEN), 3 postes infirmier-ères dont 1 à 30%, 2 à 50%
- Concours infirmier-ère : 6 lauréat-es affecté-es
- 1 CT assistante sociale par concours interne DSDEN 79
La FSU-CGT Educ’action est intervenue sur le manque d’assistant·es sociales au SSFE spécialiste de l’évaluation globale pour une prévention adaptée sur des sujets essentiels comme la protection de l’enfance , la lutte contre le décrochage scolaire entre autres. Le manque de moyens humains sur cette profession est très problématique en particulier sur les établissements du département de la Vienne.
La FSU-CGT Educ’action a réclamé de nouveau des créations de postes et un recrutement important pour le corps des Assistant -es sociaux
Bilan Orientation
Le rectorat a présenté un bilan des demandes d’orientation des élèves pour cette rentrée 2025 à l’issue du collège et des lycées.
Plusieurs grandes lignes :
- augmentation des demandes vers la seconde des lycées généraux et technologiques
La FSU-CGT Educ’action constate que l’académie rejoint les statistiques nationales concernant les demandes d’affectation post 3ème en LGT. En cela la situation atypique de notre académie commence à se résorber. Rappelons que les taux de réussite aux examens sont supérieurs à la moyenne nationale. Ce volontarisme doit pourtant s’accompagner de moyens car les effectifs sont très chargés en seconde. A cet égard le taux important des orientations passerelles est peut être le signe que l’accompagnement des élèves en difficulté n’est pas suffisant. C’est l’analyse que nous faisons à la FSU et la CGT Educ’action.
Le SG répond que l’augmentation des orientations vers la seconde LGT a bien été prise en compte puisque 10 divisions de seconde ont été ouvertes en juin (ajustements).
En classe de Première, on observe une augmentation des décisions d’orientation vers la Première générale et le maintien du niveau des demandes d’orientation vers la Première technologique.
- maintien globalement du nombre de demandes vers la voie professionnelle et baisse de l’apprentissage de toute évidence ( il y avait 1496 apprenti·es l’an dernier contre 1294 cette année avec une baisse de 144 apprenti·es en post bac)
Nous avons souligné également la difficulté des personnels devant des élèves de CAP dits “ sociaux” qui présentent de grosses difficultés de santé. La carte de la voie professionnelle doit être regardée avec soin, en particulier quand on diminue les capacités d’accueil, comme cela a été fait au LP de Doriole l’année dernière. (Nous avons pu éviter la réduction de capacité d’accueil au LP de Ruelle, mais celle du LP Doriole).
- Enseignement de spécialité en LGT: comme chaque année des diagrammes nous sont projetés qui traduisent le choix des élèves et des familles en classe de Première et Terminale en matière d’enseignements de spécialité. Comme chaque année, nous dénonçons les inégalités qui se font jour en la matière.
Ainsi il nous est dit que l’enseignement de spécialité de mathématique est choisi par 72 % des garçons dans notre académie et seulement 50 % des filles (contre 75,5 % de garçons au niveau national et 55% de filles.). Le HLP trouve une trajectoire inverse bien sûr. Quant aux inégalités au regard de la situation sociale, la différence est de 13 points! entre CSP dans le choix des enseignements de spécialités.
- Enseignement supérieur et Parcoursup:
+4,1% de formations en 2025 par rapport à 2024, +79,7% par rapport à 2017
Augmentation de l’apprentissage (+8,8% comparé à 2024) : dans notre académie, la part de l’apprentissage tend à se rapprocher du niveau de l’offre de formation sous statut étudiant proposée sur Parcoursup avec 320 formations en apprentissage contre 336 formations sous statut étudiant.
On observe aussi une légère baisse des propositions reçues par les candidat·es avec 3 000 élèves sans proposition à la mi juillet et malgré les des dispositifs d’accompagnement qui accompagnent les candidats jusqu’à mi-novembre
Il apparaît qu’un nombre conséquent d’étudiant·es sont en réorientation cette année après une L1 ou autre.
Constats des effectifs
Le constat des effectifs sera visible dans cet espace https://www.ac-poitiers.fr/les-effectifs-dans-l-academie-de-poitiers-121565
1er degré
Il y a une baisse d’effectif de 3288 élèves dans le public à cette rentrée dans l’académie sur un total de 121436 élèves. La baisse est surtout marquée en maternelle, notamment chez les 3 ans. La FSU-CGT Educ’action a demandé que des chiffres sur l’éducation prioritaire soient présentés car les dynamiques sont différentes.
La FSU-CGT Educ’action est intervenue pour regretter que la scolarisation des – de 3 ans continue à diminuer et qu’aucune politique volontariste ne soit menée à cet effet.
Les effectifs baissent également dans le privé avec 275 élèves en moins à cette rentrée pour un total de 16678 élèves, sauf à noter en Charentes-Maritimes où les effectifs se stabilisent.
Pour la FSU-CGT Educ’action, certes, la baisse des élèves impacte également les écoles privées mais nous devrions nous inspirer des pays qui réussissent le mieux – au regard de PISA – dont la Finlande qui a complètement cessé ses financements aux établissements privés.
2nd degré
Il y a une baisse de 674 élèves sur un total de 115 292 élèves dans le public. Une hausse surprise de 290 élèves dans les LGT – liée à une augmentation de 2 points du taux de passage et non liée à la démographie -mais une forte baisse en collège (-1235 élèves). En LP une hausse des effectifs : +193 élèves De même en post Bac on a +141 élèves avec une augmentation en Première année de BTS et seconde année de CPGE.
Il est noté aussi que comparativement à d’autres années, la “déperdition” d’élèves au fil de l’année a été moins significative que par les années précédentes ( -551 élèves entre le constat de rentrée 2024 et le 28 mars 2025, dont -319 au titre du Post bac)
Parce qu’une organisation syndicale – l’UNSA – revient sur la baisse des effectifs et la nécessité à terme de revoir la carte des établissements sur les territoires (fermetures d’école ou/et de collèges), le Recteur observe et regrette que les collectivités territoriales, à l’exception du conseil départemental des Deux-Sèvres, ne souhaitent pas avancer sur cette question. Le Recteur rappelle sa volonté de penser le maillage territorial des EPLE dans cette conjoncture de baisse des effectifs. Il dit son désir de fermer certains EPLE.
La FSU et la CGT Educ’action réaffirment leur opposition à ce principe rappelant que dans le cas de la fermeture d’un collège des Deux-Sèvres, la question du transport des élèves n’a été traitée qu’après le reste. Nous récusons la naïveté qui consisterait à penser que les moyens récupérés du fait de la fermeture de certains EPLE pourraient être réinjectés vers les autres EPLE.
Rapport Social Unique 2022/23
La FSU-CGT Educ’action reconnaît le gros travail effectué par les services, travail qui donne une photographie très précise de notre académie. Cela dit, nous aimerions que les données soient intégrées dans un rapport plus actualisé. D’autant plus que cette base de données doit notamment servir de ressource pour la définition du Plan de Prévention académique. L’Inspectrice en Santé et Sécurité au travail l’a rappelé récemment dans son rapport annuel d’activité. Le Recteur a passé commande auprès des services pour que le temps de diffusion des données soit réduit à une année N-1.
Afin d’exploiter au mieux le RSU, il faudrait du temps de préparation permettant un travail commun des représentant.es de personnels en F3SCT et en CSA ainsi que les représentant.es de l’administration. Le DRH l’a compris puisqu’il a mis en relation le RSU avec la feuille de route RH de l’époque.
La FSU-CGT Educ’action a rappelé l’obligation légale d’accès des représentant.es des personnels à une base de données sociales selon l’article L231-1 du Code général de la Fonction Publique.
Les données sociales permettent d’objectiver les besoins et l’efficacité des politiques académiques. Par exemple, les données genrées montrent encore la nécessité d’une action en faveur de l’égalité professionnelle. En ce qui concerne la formation, on constate que les femmes en bénéficient moins que les hommes. Cela permet de se poser la question de l’organisation du temps de formation adapté aux besoins des personnels.
Le RSU documente les difficultés de recrutement connues aussi à l’échelle académique et permet de constater les écarts entre territoires ou disciplines. La délégation FSU-CGT a demandé à ce que soit pensé l’accompagnement des AED vers les concours.
Nous avons également attiré l’attention de notre employeur public sur les temps partiels chez les administratifs. Il faudrait, pour avoir une photographie réaliste de la situation des services, avoir les données sur la compensation de ce temps de travail. Or on sait qu’il n’y a pas de compensation de fait.
Les chiffres montrent aussi une sous-reconnaissance des accidents de service dûs aux Risques Psychosociaux. La majorité des accidents de travail ont pour motif une chute alors que 44% des RSST portent sur les RPS. Il faut faire émerger une culture de la Prévention des RPS et une prise en charge à la hauteur des enjeux. Le Recteur répond que pour la reconnaissance en CITIS, il faut une saisine du comité médical. Il explique que le risque professionnel, ça existe et qu’il y a une responsabilité individuelle pour y faire face.
Informations diverses
Démarches administratives en cours
Dans toutes les démarches, vos élu-es FSU et CGT Educ’action sont là pour vous aider et vous conseiller ! Contactez-nous et mettez-nous en copie de vos demandes !
- Compte personnel de formation (CPF) – avant le 5 novembre
- CAPPEI 2026 – avant le 25 novembre 15h00
PSC (Protection Sociale Complémentaire)
Le rectorat a donné des informations sur la PSC, qui sera mise en place au 1er mai 2026.
La campagne débutera à partir de mi-novembre 2025 (autour du 13 ou 14 novembre) et vous aurez 21 jours pour la réaliser votre affiliation (ou déclarer une dispense) auprès de la MGEN. Ce mail sera envoyé sur les boîtes professionnelles.
À partir du mail reçu individuellement, les collègues ne disposeront que de 21 jours pour :
- choisir un niveau de protection,
- transmettre les données administratives (autres affiliations de la famille, des ayant-droits…),
- poser les dérogations, ou fixer le calendrier en fonction de la date de résiliation de sa « mutuelle » actuelle. En effet, certains organismes imposent un délai.
Passé ce délai de 21 jours, la PSC s’appliquera à compter du 1er mai 2026
- soit au niveau minimal (appelé « socle ») par choix ou non transmission des données nécessaires dans le délai des 21 jours
- soit au niveau choisi par le/la collègue
Le rectorat annonce qu’ outre les modalités déjà en place d’accompagnement des agent-es, un numéro de téléphone MGEN sera ouvert courant novembre.
Retrouvez un 4 pages de la FSU sur ce lien https://fsu.fr/4_pages_fsu-psc_mai2025/ ou des infos sur le site de la CGT https://cgt-ep.syndicatcgt.fr/2025/10/psc-les-etapes-jusqua-mai-2026/
La FSU-CGT Educ’action est intervenue sur la question des collègues qui ne pourront pas à cette période ou qui ne consultent pas toujours leur boîte mail professionnelle.
Questions diverses de la FSU/CGT Educ’action
Régularisation Congés maladie à 90%
Depuis le 1er mars 2025, une rémunération à 90% à compter du deuxième jour de CMO se substitue au régime du maintien du plein traitement. La régularisation n’a pas été faite depuis la mise en place en juillet 2025 et va avoir lieu en fin d’année. Le rectorat a précisé que les congés de maladie intervenus antérieurement à la mise en place de l’automatisation en ce mois d’octobre, et qui n’ont pas encore été régularisés, ils feront l’objet d’une régularisation :
- pour les personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, pédagogiques, sociaux et de santé, sur la paye d’octobre 2025 ;
- pour les personnels enseignants du public et du privé et professions assimilées, AESH et AED, sur les payes de novembre 2025 (du 1er mars 30 juin 2025) et de janvier 2026 (1er juillet au 25 septembre 2025).
Aucune opération de régularisation n’est prévue pour les personnels de direction et d’inspection et pour les AED employés et rémunérés directement par les EPLE, pour lesquels la réforme a déjà été mise en œuvre.
L’administration annonce que ce calendrier a été établi afin de préserver autant que possible la paye du mois de décembre pour l’ensemble des agent-es concerné-es.
La FSU-CGT Educ’action est intervenue pour alerter sur les personnels pour lesquels il pourrait y avoir des conséquences financières importantes, afin que l’administration puisse répartir l’impact financier sur plusieurs paies. Elle a également posé la question du nombre de collègues concernés, question restée sans réponse.
Pour mémoire, la FSU et la CGT Educ’action invitent à signer et faire signer la pétition intersyndicale « Maintien de la rémunération à 100 % en CMO et abrogation du jour de carence » :
Part modulable REP+
Comme chaque année, malgré le fait que les textes indiquent la date limite de fin août, rien n’a été encore versé ! La délégation FSU/CGT Educ’action a demandé la répartition entre établissements de l’académie.Le SG annonce que le travail de répartition vient juste d’être finalisé et que cela va être bientôt communiqué aux équipes.
Pour rappel, la prime REP+ se compose :
– d’une part fixe de 400€ net annuel (426€ brut – 5114 euros brut annuel)
– d’une part modulable, depuis février 2022, « visant à reconnaître l’engagement professionnel collectif des équipes en établissements et en écoles ». Cette dernière est dite modulable ou variable car elle est conditionnée à des objectifs de trois ordres appréciée par les Dasen : “L’amélioration de la qualité du climat scolaire” – “Le déploiement des dispositifs d’égalité des chances, d’alliances éducatives et de soutien à la parentalité” – “La mise en œuvre des temps collectifs de formation et de concertation”. 25% des agent-es affecté-es en REP+ au plus peuvent percevoir le montant maximal, 50 % le montant intermédiaire, et au moins 25 % le montant minimal…
Pour la FSU et la CGT Educ’action, la répartition imposée des montants de la prime ne fait que créer des injustices et des incompréhensions, des concurrences entre écoles, entre écoles et collèges, qui travaillent ensemble. Les critères d’attribution montrent que l’urgence ne semble pas de faire progresser les élèves de REP+ mais de participer à tous les dispositifs d’affichage organisés par le ministère, dont aucun bilan n’est jamais dressé. L’indemnité maximale est donc liée à une charge supplémentaire de travail alors que cette revalorisation devrait être une reconnaissance de l’investissement des personnels dans des établissements où se concentrent les difficultés socio-économiques, dans un contexte de pouvoir d’achat dégradé par des années de gel du point d’indice. C’est inacceptable !
La FSU et la CGT Educ’action s’opposent au principe d’une prime « à mériter » et demande que l’ensemble des personnels travaillant en REP+ (y compris AED et AESH) touche en intégralité la revalorisation de l’indemnité REP+.
Rupture conventionnelle après 2025
Selon les textes, la possibilité de convenir d’une rupture conventionnelle est possible jusqu’au 31 décembre 2025. Ne sachant pas si la mesure serait reconduite au regard de l’incertitude actuelle sur le budget, le rectorat a utilisé les derniers crédits pour répondre favorablement à une dizaine de collègues qui avaient fait une demande sur la campagne 2024/25 pour un départ au 31 décembre 2025.
Le rectorat a indiqué qu’en moyenne, sur 100 personnes qui demandent, 60 à 75 dossiers sont acceptés.
Pour la FSU-CGT Educ’action, la rupture conventionnelle ne peut pas être la réponse à des problématiques (épuisement professionnel, mutation empêchée, refus de disponibilité pour convenance personnelle…) qui relèvent d’autres dispositifs existants mais insuffisamment ouverts aux collègues du fait des restrictions budgétaires et/ou de manque de personnels enseignants. Néanmoins, la FSU-CGT Educ’action constate que ce dispositif est utile à certains personnels qui ont pu “bénéficier” de cette possibilité de partir avec une indemnité et donnant droit à l’allocation de retour à l’emploi (ARE). Un nombre grandissant de personnels se sont emparés de ce dispositif comme une alternative à la démission. La FSU-CGT Educ’action dénonce le fait que beaucoup de demandes sont refusées du fait d’un budget insuffisant et que le plus souvent ce soit l’indemnité plancher qui soit versée. La FSU-CGT Educ’action exige un bilan tant quantitatif que qualitatif. Dans le cadre d’une pérennisation de ce dispositif, nous exigeons son amélioration, notamment que :
- les demandes soient examinées en CAP ou en CCP, où sont présent-es des élu-es du personnel ;
- des règles et des critères soient élaboré-es en GT dans le cadre du paritarisme ;
- que le financement ne soit pas un motif opposé ;
- un accompagnement RH pour notamment être en mesure de proposer un dispositif adapté à la situation du personnel ;
- l’indemnité ne doit plus être calculée sur les revenus de la dernière année, mais sur la base du dernier traitement indiciaire ou du dernier revenu pour un exercice à 100%.
Recrutement des PSY Eda
Une dizaine de postes restent vacants, faute de candidatures avec les critères de diplômes. Les appels à candidatures sont toujours en cours
https://recrutement.education.gouv.fr/recrutement/offres?term=&Population__c=PSY&Academie__c=13
Le recteur a demandé à la présidente de l’université de Poitiers de valoriser ces métiers au niveau master.
La FSU-CGT Educ’action a alerté des conséquences du manque de PSY Eda pour le fonctionnement de nos écoles et de notre système.
Psy EDO et CT Santé Mentale
Un poste de Conseillère Technique “Santé Mentale” a été créé : il s’agit là encore d’une commande du ministère mais à moyens constants. Par le jeu des chaises musicales, des établissements de la Vienne ne sont plus dotés en PsyEN alors que, justement, ces personnels sont indispensables pour accompagner les problématiques de santé mentale dans les collèges et les lycées.
La FSU-CGT Educ’action s’est insurgée contre ce redéploiement qui dépouille les établissements de ses personnels alors que certains font déjà face à l’absence d’une AS ou d’un autre personnel. Plusieurs académies ont fait le choix de ne prendre qu’un demi-ETP pour le financer et de compenser les manques.
Selon le rectorat, les conseiller-es techniques peuvent être sollicités pour des urgences…
Pass Culture
L’enveloppe prévue a été débloquée avec un minimum de 400€ par établissement. Le renouvellement du Pass Culture en 2026 a officiellement été annoncé. Pour la suite on ne sait rien…
AESH
L’académie compte 3000 AESH, 722 sont en CDD et 2279 en CDI. La Vienne a 506 AESH, c’est le département le moins doté.
1990 ETP d’AESH dans l’académie :
- 444 dans le 16 soit 22% de l’enveloppe globale
- 732 dans le 17 soit 37%
- 469 dans le 79 soit 24%
- 345 dans le 86 soit 17%
Sur 3000 AESH, il y a eu 123 départs : ce sont des démissions, départs en retraite, arrêts pour inaptitude, rupture conventionnelle, décès.
Le rectorat a recruté 128 personnes, les recrutements sont toujours en cours pour renouveler les contrats permettant l’accompagnement pendant la pause méridienne notamment, et des enfants sont encore en attente d’une notification par la MDPH. Sur les 1990 ETP (Équivalent temps plein) du budget alloué par le ministère, 1961 ETP sont utilisés à ce jour.
Pour la FSU et la CGT Educ’action, les AESH ont une mission essentielle et exigeante, au cœur du fonctionnement de l’École inclusive, mais ce rôle n’est toujours pas reconnu, ni sur le plan statutaire, ni sur le plan salarial. Une pétition intersyndicale, déjà signée par plusieurs dizaines de milliers de personnes, appelle à la création d’un corps de fonctionnaire pour les AESH. La FSU et la CGT Éduc’action exigent la création d’un véritable corps de fonctionnaire pour les AESH. 🔗 Signer la pétition
Commission d’harmonisation du contrôle continu BAC
La commission présidée par la doyenne des IPR s’appuie sur les statistiques SANTORIN des 2 sessions précédentes. Les travaux sont anonymisés. L’harmonisation n’a concerné que 5 établissements sur la dernière session de bac.
Stages MIN ASH
Cela concerne 25 personnels.
Quid des AESH qui n’ont que trop peu accès à la formation ? Pas de réponse quantifiée du rectorat.
ITRF
Un seul poste serait vacant au lycée Berthelot de Châtellerault.
Emploi AS MDPH
Depuis 2007 dans chaque département une Assistante Sociale dépendant du Service Social était mise à disposition dans les MDPH. Sur le département de la Vienne, ce poste a disparu.
Le rectorat a répondu qu’une convention avait été faite en 2005 pour attribuer un moyen d’AS à la MDPH et que c’est une mesure d’organisation interne : il n’y a pas besoin de vote en CSA dans ce cadre. De plus, la MDPH de la Vienne a désormais sollicité un emploi d’infirmière.
Déclaration liminaire complète FSU-CGT Educ’action
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Vos élu-es FSU/CGT Educ’action de l’académie de Poitiers