Étaient présent-es : M. Perissat (Recteur),M. Vial (SGA) Mme Duport (SGA-DM Directrice des moyens), M. Linier (SGA-DRH), les 4 IA-DASEN (M. Claverie 16, M Tamene 17, Mme Guggiari 79, Mme. Alcindor 86), Mme Pionnier (chef de division DOSES), Mme Chaillou (pôle RH), M. Bauvin (DRAFPIC adjoint), Mme Perrin (SAJ)…etc. 6 FSU / CGT Educ’Action – 4 Unsa – 2 Fo
Contexte : c’était le 2ème CSA de l’académie de Poitiers de l’année. Avant son ouverture, le recteur est revenu sur la visite du ministre la semaine dernière avec 2 sujets :
- la problématique de la ruralité et le maillage territorial – une visite d’école isolée en Charente a été effectuée avec rencontre d’élu-es ;
- les internats – le ministre a dormi et pris un petit déjeuner dans un établissement… Il aurait salué la qualité du travail de l’équipe et se serait questionné sur la poursuite d’études d’élèves qui ont fait un CAP et souhaiterait intégrer le Bac pro. La FSU-CGT Educ’action a rappelé la responsabilité du ministre dans les réformes récentes qui ont attaqué et fragilisé la filière professionnelle.
Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action
Lors de cette déclaration, nous avons abordé notamment :
- les débats budgétaires actuels qui privilégient le ministère de la Défense au détriment de celui de l’Education Nationale ;
- la nouvelle carte des formations professionnelles qui manque d’ambition ;
- le besoin de reconnaissance financière et professionnelle pour l’ensemble des personnels de l’éducation nationale ;
- la nécessité de la création d’un corps de catégorie B pour les AESH ;
- les annonces du ministre qui a lui-même été associé à de nombreuses réformes calamiteuses pour le parcours des élèves ( Bac, lycée pro…) ;
- la journée de lutte contre les violences faites aux femmes.
Retrouvez la déclaration complète à la fin de ce compte rendu
Réponse du rectorat
Le recteur a répondu aux 3 déclarations liminaires :
- Budget : à ce stade des discussions il est difficile de répondre. Sur la formation initiale, il y a davantage d’inscriptions aux concours même s’il y a une double inscription des L3 et M2, ce qui donne de l’espoir en termes d’attractivité des métiers.
- Il récuse l’appréciation de manque d’ambition du ministère pour nos élèves
- Il partage la préoccupation d’une éducation précoce à l’orientation afin de lutter contre les processus d’assignation. Tous les professeurs principaux de Troisième vont être formés afin de faire connaître les métiers, ouvrir le champ des possibles. Le Recteur considère que sur ce point notre académie est en avance.
- Il s’étonne de l’affirmation selon laquelle les retraits de salaire au titre du CMO seraient conséquents et demande à ce que les choses soient précisées.
- Laïcité : le recteur a demandé que le fondement de cette loi soit rappelé dans nos établissements à l’occasion des 120 ans en insistant sur le fait que la laïcité doit s’entendre au sens de l’accueil de toutes les religions.
Bilan de rentrée 2025
Effectifs
Le rectorat a présenté les données actualisées de cette rentrée.
1er degré
Baisse de 3 288 élèves par rapport au constat de 2024 dans le 1er degré public à cette rentrée pour notre académie, ce qui surpasse les prévisions du rectorat de presque 763 élèves en moins. Une baisse qui s’accroît surtout dans l’élémentaire.
Pour la FSU/CGT Educ’action, il faut profiter de cette baisse démographique pour permettre de rattraper enfin le retard d’encadrement de la France . En France, il y a en moyenne 18 élèves par enseignant·e dans le primaire, ce qui reste largement supérieur aux 13 et 14 élèves en moyenne des pays de l’UE 25 et de l’OCDE. Ce taux d’encadrement comprend les collègues en classe, mais aussi tous les personnels qui œuvrent à la réussite des élèves et donc pour nous, Rased, Upe2A, Erseh, remplaçant-es, formateur-trices… retrouvez les comparaisons internationales sur ce lien
2nd degré
La prévision de baisse était de 1 445 élèves sur l’académie dans le 2nd degré public.
En réalité le constat est de -674 élèves dont -1200 en collèges, les LGT et LP connaissant une augmentation des effectifs qui n’avait pas été envisagée : d’où le constat d’une dégradation des conditions d’exercice des collègues et des conditions d’apprentissage des élèves (le nombre d’élèves par division augmente considérablement dans le second degré).
La FSU-CGT éduc’action a dénoncé cette situation.
Postes
1er degré
Le rectorat a présenté le point d’étape sur la réalisation des objectifs nationaux et académiques
Dédoublements en GS
Le rectorat annonce un taux de réalisation de 96,56% de cette mesure sur l’académie, cela représente plus de 90 classes.
La délégation FSU/CGT Educ’action a rappelé que cet affichage présentait des réalités très diverses. La FSU/CGT Educ’action a mis en avant la problématique croissante du manque d’ATSEM. La FSU/CGT Educ’action a rappelé la difficulté d’avoir des locaux disponibles, ce qui amène à “transférer” des élèves de l’éducation prioritaire sur des écoles ne disposant pas d’effectifs limités.
Plafonnement des effectifs à 24 élèves par classe en CP et CE1 hors éducation prioritaire :
Le rectorat annonce un taux de réalisation selon les départements, de :
- Charente 88.94%
- Charente maritime 92,13%
- Deux Sèvres 93,60%
- Vienne 95.09%
Augmentation du nombre de conseiller-ères pédagogiques
2 postes ont été créés à cette rentrée pour un total de 162,50 emplois :
- Charente : 31
- Charente maritime : 57
- Deux Sèvres : 34.50
- Vienne : 40.
Le rectorat indique que cela permet d’avoir 1 conseillère pédagogique pour 791 élèves en moyenne sur l’académie.
La FSU/CGT Educ’action salue l’augmentation du nombre de conseiller-ères pédagogiques : cet effort est à poursuivre et une réflexion sur l’organisation des missions est à mener. Nous rappelons qu’il y a urgence également à augmenter les enveloppes de frais de déplacement pour leur permettre de mener à bien leurs missions.
Augmentation du nombre de remplaçant-es
22 postes ont été créés pour la mise en œuvre de cette mesure dans l’académie pour un total de 798 postes :
- Charente : 156.5
- Charente maritime : 271
- Deux Sèvres : 171
- Vienne : 199.50.
Le rectorat indique que cela permet d’avoir 1 remplaçant-e pour 152 élèves en moyenne sur l’académie.
La FSU/CGT Educ’action salue l’augmentation du nombre de remplaçant-es, et dans certains départements, la situation est beaucoup plus apaisée que l’année dernière à la même date.
La FSU/CGT Educ’action a rappelé la persistance de l’insuffisance des moyens actuels pour permettre une formation continue à la hauteur des besoins et des enjeux de notre école actuelle.
La FSU/CGT Educ’action a rappelé que pour améliorer le remplacement, il fallait en priorité s’attaquer aux conditions de travail des enseignant-es et des AESH. Trop de collègues se retrouvent en arrêt ou à temps partiel thérapeutique, du fait de moyens inadaptés ou insuffisants, notamment de le cadre d’élèves “explosifs”.
Moyens destinés à l’école inclusive
- 9 postes ont été créés par la mise en place des PAS
- 3 emplois pour les troubles du neurodéveloppement
- UEA à l’école de Rochefort St Exupéry
- UEA à l’école de Nieuil l’Espoir Charpentreau
- UEE pour élèves polyhandicapés à Biard
La FSU/CGT Educ’action salue l’augmentation du nombre de moyens pour l’“école inclusive”…. mais il est nécessaire d’abonder en priorité les dispositifs qui ont fait leurs preuves et donc d’augmenter le nombre de places en ESMS et le nombre de personnels Rased par exemple.
La FSU/CGT Educ’action rappelle la nécessité de l’augmentation du nombre de places en formation CAPPEI.
Psychologues
Il y a 109 postes de PSY Eda , comme pour l’année 2024//25 :
- Charente : 23
- Charente maritime : 37
- Deux Sèvres : 22
- Vienne : 27
La FSU/CGT Educ’action a fait remonter la problématique des postes non couverts.
Pacte
Le rectorat annonce 1136,50 parts fonctionnelles de Pacte pour l’année 2025/26 (5013 en 2023/24, 1410 en 24/25) :
- Charente : 288.5 parts (contre 260 rentrée 2024)
- Charente maritime : 499 parts (contre 448,50 rentrée 2024)
- Deux Sèvres : 270 parts (contre 171,50 rentrée 2024)
- Vienne : 256,50 parts (contre 352.5 rentrée 2024)
La FSU et la CGT Educ’action sont opposées au principe du pacte. Nous avons fait remarquer que ce dispositif était de plus en plus bancal avec cette répartition départementale déséquilibrée.
2nd degré
Constat
Annonce de -92 emplois décidée par le ministère.
Équivalent Temps Plein (ETP) Heures postes : -89 ETP entre 2024 et 2025.
Baisse des ETP en HSA : -17 ETP entre 2024 et 2025.
Total : -106 ETP au total par rapport à l’an dernier.
La FSU/CGT Educ’action est intervenue sur la saignée en termes de moyens et de postes qui va au-delà de la baisse démographique. On le voit sur le taux d’encadrement : le nombre d’élèves par division augmente. Cela dégrade les conditions d’étude pour les élèves et de travail pour les personnels. D’autant que les moyennes cachent des réalités bien différentes en fonction de la situation géographique et des effets de seuils. Il faut le mettre en regard de l’inclusion qui devient quasi impossible dans des classes pléthoriques.
Le rectorat indique une sous-consommation de 35 ETP (moitié heures postes, moitié HSA), dont une part importante provient des lycées et des lycées professionnels.
La FSU/CGT Educ’action a fait remonter le besoin de ces moyens pour des établissements qui se sont vu apporter un refus précédemment.
Il y a un nombre important d’heures non consommées : cela peut s’expliquer par l’incapacité des collègues à les consommer et à la fermeture de structures. Par ailleurs, le manque d’HSE entrave la mise en œuvre de projets.
Pacte
Le rectorat annonce 5 117 parts fonctionnelles de Pacte pour l’année 2025/26 (7 289 en 24/25).
Elles sont priorisées sur le RCD (remplacement courte durée).
Consommées à ce jour : 4 447 parts :
- Collège et SEGPA : 2544 parts (3424.5 en 24/25, 5654 en 23/24)
- Lycées : 579 parts (1318 en 24/25, 2077 en 23/24)
- Voie professionnelle : 1260 parts ( 1296 en 24/25, 3780 en 23/24)
- EREA : 64 parts (69 en 24/25, 324 en 23/24)
Les parts restantes seront attribués en RCD en fonction des besoins.
La FSU/CGT Educ’action a demandé la réalité de la consommation de ces parts en GT.
Carte des formations de la voie générale
Lycée
Enseignements optionnels de seconde générale et technologique
- Lycée Marguerite de Valois – Angoulême – 16 LANGUES ET CULTURES DE L’ANTIQUITÉ – LATIN – FERMETURE
- Lycée Paul Guérin – Niort – 79 MANAGEMENT ET GESTION – FERMETURE
La FSU-CGT Educ’action regrette la réduction d’options offertes aux élèves, notamment à Marguerite de Valois. Nous regrettons que les discussions sur l’offre des options facultatives sur la place d’Angoulême aient été menées sans consultation des collègues qui, en l’occurrence, ont appris par la FSU-CGT Educ’action la fermeture de cette option latin. Certes, si peu d’élèves prennent cette option, certains sont en voie technologique et il est regrettable qu’ainsi on les prive d’accès à la culture latine. Nous avons dit notre crainte que ce soit le préalable à une restriction budgétaire par resserrement de la carte de formation après avoir supprimé un nombre considérable de divisions cette année.
Au sujet de la fermeture de l’option management au lycée P Guérin, il est regrettable que l’on ne donne pas à voir aux élèves de seconde d’autres voies et séries que celles qui sont présentes dans leur établissement de secteur.
Enseignements optionnels de terminale générale
- Lycée Ernest Pérochon – PARTHENAY – DROIT ET GRANDS ENJEUX DU MONDE CONTEMPORAIN – OUVERTURE
Enseignement de spécialité voie technologique
- Lycée Maurice Genevoix – Bressuire – 79 – MERCATIQUE EN TERMINALE STMG – OUVERTURE
Cela fera la 3ème spécialité de STMG sur cet établissement.
Vote
Fermeture du latin à Marguerite de Valois Angoulême
La FSU-CGT Educ’action a demandé un vote séparé sur cette mesure.
7 voix contre dont 5 pour la FSU-CGT Educ’action.
Reste des mesures
La FSU-CGT Educ’action a voté POUR.
Collège – enseignements facultatifs
Français Culture antique
Le rectorat a présenté les constats d’effectifs FCA à la rentrée 2025 dans tous les établissements présentant cette option facultative. Au total cela fait 298 élèves sur 1627 élèves possibles en 6ème qui suivent l’option.
Constat 16
- Collège Alfred de Vigny COTEAUX DU BLANZACAIS – 29 inscrit-es
- Collège Le Petit Mairat MONTEMBOEUF – aucun-e inscrit-e
- Collège Albert Micheneau VILLEFAGNAN – 10 inscrit-es
- Collège Maurice Genevoix – CHATEAUNEUF SUR CHARENTE- 28 inscrit-es
- Collège Jean Moulin BARBEZIEUX – 20 inscrit-es
- Collège André Malraux BAIGNES SAINTE RADEGONDE – 4 inscrit-es
Constat 17
- Collège Robert Cellerier SAINT SAVINIEN – aucun-e inscrit-e
- Collège Joliot-Curie TONNAY CHARENTE – 24 inscrit-es
- Collège Georges Texier SAINT JEAN D’ANGÉLY – 7 inscrit-es
Constat 79
- Collège Jean de la Fontaine THÉNEZAY – aucun-e inscrit-e
- Collège Georges Clémenceau CERIZAY – 19 inscrit-es
- Collège Jean Rostand THOUARS – 86 inscrit-es
- Collège Pierre Mendès France PARTHENAY – 16 inscrit-es
Constat 86
- Collège Arsène Lambert LENCLOITRE – 18 inscrit-es
- Collège Isaac de Razilly SAINT JEAN DE SAUVES – aucun-e inscrit-e
- Collège Frédéric et Irène JOLIOT-CURIE- VIVONNE – 31 inscrit-es
- Collège Pierre de Ronsard POITIERS – 6 inscrit-es
- Collège George Sand CHATELLERAULT – aucun-e inscrit-e
Prévisions 2026
3 ouvertures sont envisagées à cette rentrée, toutes dans la Vienne :
- Collège André Brouillet – VALENCE EN POITOU – 86
- Collège Arthur Rimbaud – LATILLE – 86
- Collège Jules Verne – BUXEROLLES – 86 – régularisation
La FSU/CGT Educ’action salue l’ouverture dans les établissements ruraux et en éducation prioritaire. Contrairement à l’an dernier où les ouvertures avaient été faites dans des établissement à fort IPS au risque de favoriser le phénomène d’entre-soi
La FSU-CGT Educ’action est intervenue sur le peu de dispositifs dans le 17 au regard du nombre d’élèves scolarisé-es dans le département.
Vote:
La FSU-CGT Educ’action a voté pour.
Carte des formations de la voie technologique
- LPO du Pays d’Aunis – SURGÈRES – Cycle terminal Sciences et technologies du design et des arts appliqués STD2A
Rentrée 2026 : ouverture 1ère STD2A
Rentrée 2027 : ouverture terminale STD2A
Vote
- Pour : 10 dont 5 FSU-CGT Educ’action
Carte de la formation des voies professionnelles
M. le Recteur rappelle les modalités d’établissement de cette carte et les dialogues que son élaboration a supposés.
Paramètre à prendre en compte bien sûr: le “mur démographique” avec une population plus âgée qu’ailleurs dans notre académie. Paramètre qui fait que l’économie et les secteurs d’économie vont évoluer. Idem pour le schéma éducatif et donc ce qui est proposé l’est ici au regard de ces éléments en cohérence avec la Région.
M. le Recteur considère que cette carte est ambitieuse et adaptative, source d’innovations.
M. Bauvin avait rappelé en GT le contexte de baisse démographique. Selon lui, les grandes orientations de cette carte s’inscrivent dans la ligne académique : ajustements avec les places vacantes, formations plus insérantes dont industrielles, ouvertures dans les territoires ruraux, parcours (BTS), licences pro, attention sur les CAP mais ça risque d’évoluer (transformations à venir).
Une lettre de cadrage a été publiée en janvier 2025. Le travail a été mené en lien avec les IPR.
La concertation a été opérée de janvier à avril. Pas d’obligation de modifier l’offre de formation pour les établissements .
Clôture en avril 2025 puis phase d’instruction. Travail mené en partenariat avec la Région.
Remontée Orion : 20 établissements (dont 1 privé) ont remonté des projets. 42 demandes ont été déposées dont 1 fermeture, 1 réduction de capacité, 4 augmentations de capacité, 27 ouvertures, 8 colorations (+2 hors Orion). Pas de licences pro dans la base (hors région).
18 projets ont été retenus : 6 ouvertures, 2 augmentations de capacité, 1 diminution de capacité, 1 fermeture et 8 colorations. Il y a eu ensuite un travail des services en parallèle pour faire des propositions.
Réduction de capacité sur les BTS (places non occupées depuis des années).
Colorations : commission régionale depuis 2 ans. 10 demandes validées.
La FSU-CGT considère que le projet n’est pas ambitieux car il ne prévoit pas d’évolution au-delà de 2026.
De même une suite d’opérations suite à la carte 2025 ne constitue pas une réelle ouverture.
Nous avons une fois encore rappelé que trop souvent, le dialogue entre établissement et rectorat se réduit à un dialogue du chef d’établissement avec le rectorat sans consultation des équipes.
Projet d’évolution rentrée 2026
38 mesures sont proposées (hors licences Pro), 13 ouvertures de nouvelles formations, dont 3 nouveaux BTS :
16
7 mesures :
- Angoulême LGT Charles A Coulomb BTS BTS Maintenance des systèmes Option A Systèmes de production –
- diminution de 24 à 15 en 1ere année
- diminution de 24 à 15 en 2ème année
- Angoulême LP Jean Rostand – Lycée des métiers de la mode et des services
- BAC PRO Optique lunetterie – ouverture
- CAP 1 an Vêtement de peau – fermeture
- Cognac LPO Jean Monnet
- FCIL Classe passerelle BTS services – Non reconduction
- Ruffec LP Louise Michel
- CS4 Encadrement secteur sportif APT (Activité pour tous) – fermeture réforme filière sport
- CS4 Encadrement dans le secteur sportif option multi-activités physiques ou sportives pour tous – ouverture réforme filière sport
17
12 mesures :
- Jonzac LPO Jean Hyppolite – Lycée des métiers de la santé et du social
- BTS Economie sociale et familiale ouverture
- La Rochelle LGT René Josué Valin
- BTS Bioanalyses en laboratoire de contrôle diminution de 35 à 30
- Pons LPO Emile Combes – Lycée des métiers de l’éco-construction et des services à l’environnement
- BAC PRO Technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre – ouverture, suite de décision carte 2025
- Rochefort LP Gilles Jamain
- CAP Arts de la broderie fermeture réforme métiers d’art
- BNMA Arts de la Broderie ouverture réforme métiers d’art
- Rochefort LPO Marcel Dassault – Lycée des métiers de la plasturgie, de la productique et de l’outillage
- BAC PRO Aéronautique augmentation de 24 à 30 en seconde, ouverture R27 option avionique
- Saintes LGT Bellevue
- BTS Tourisme diminution de 30 à 24 en 1ere année et en 2ème année
- Saint Jean D’angély LP Blaise Pascal
- BAC PRO Métiers de la sécurité – augmentation de 18 à 24
- Surgères LPO Pays d’Aunis – Lycée des métiers du bois
- CAP Ebéniste – fermeture réforme métiers d’art
- BNMA Ébéniste – ouverture réforme métiers d’art
79
9 mesures :
- Niort LP Thomas Jean Main
- CS4 Service numérique aux organisations – Ouverture
- Parthenay LGT Ernest Pérochon BTS Management commercial opérationnel
- diminution de 35 à 24 en 1ere année
- diminution de 35 à 24 en 2ème année
- Parthenay LP Les Grippeaux
- CS4 Encadrement secteur sportif APT (Activité pour tous) fermeture
- CS4 Encadrement dans le secteur sportif option multi-activités physiques ou sportives pour tous – ouverture
- Thouars LP Jean Moulin
- CAP Production et service en restaurations (rapide, collective, cafétéria) ouverture
- CAP Agent Accompagnement Grand Âge – fermeture
- Thouars LGT Jean Moulin, BTS Conception des Processus de Réalisation de Produits –
- diminution de 24 à 15 en 1ère année
- diminution de 24 à 15 en 2ème année
86
10 mesures :
- Châtellerault LGT Edouard Branly
- BTS Photonique : technologies et sciences de la lumière – ouverture
- BTS Electrotechnique – diminution de 24 à 15 en 1ère année
- Loudun LP Marc Godrie – Lycée des métiers des arts, du goût et des services à la personne
- BAC PRO Commercialisation et services en restauration – fermeture suite de décision carte R25
- CS3 Techniques du tour en boulangerie et en pâtisserie – ouverture en lien avec la création d’un pôle d’excellence boulangerie-pâtisserie
- Poitiers LP Le Dolmen
- CS4 Services numériques aux organisations – fermeture
- Poitiers LPO Mandela, BTS Conception et réalisation de systèmes Automatiques
- diminution de 24 à 15 en 1ere année
- diminution de 24 à 15 en 2ème année
- Poitiers LP Réaumur – Lycée des métiers industriels, services et process
- BTS Conception des produits industriels – ouverture
- CAP Réalisation Industrielle Chaudronnerie Soudure Opt.A Chaudronnerie – fermeture
- CAP Réalisation Industrielle Chaudronnerie Soudure Opt.B Soudure – ouverture
La FSU-CGT Educ’action a fait valoir son inquiétude par rapport à une carte qui n’a pas de dimension pluriannuelle. En fait il n’y a qu’un seul Bac pro qui ouvre et il n’y a que l’équivalent d’une ouverture de BTS si on fait le solde des ouvertures/fermetures. Nous avons des craintes sur la fermeture de place en BTS (hors apprentissage), les formations (en BTS) en apprentissage du fait de la baisse des subventions publiques vont se réduire, et il faudra alors des places en BTS pour accueillir les étudiants sans place en apprentissage. Nous avons par ailleurs le souci de donner à nos élèves l’ambition d’aborder le BTS en formation initiale et pour cela il faut suffisamment de places, dans des BTS diversifiés. De même sur la mise en œuvre de la réforme des BNMA qui supprime les CAP et conduit à une réduction de la formation d’un an.
C’est une carte de transition qui n’est pas satisfaisante et qui laisse entrevoir une carte de formation 2027 des plus inquiétantes…
Vote
- Contre : 5 FSU-CGT Educ’action, 2 FO
- Abstention : 3 Unsa
La FSU-CGT Educ’action rappelle son opposition aux colorations qui mettent en exergue ce qui est déjà dans le référentiel.
Il est répondu que l’objectif des colorations est de mettre en évidence le tissu économique du territoire et d’augmenter “l’employabilité” des élèves qui auront fait des stages dans ce cadre.
C’est une demande du territoire local .
La FSU-CGT Educ’action demande à ce que les postes en lien avec les BTS qui ouvrent en LP soient réservés aux PLP.
Licence pro
2 propositions d’ouvertures de licence pro
- PONS LPO Emile Combes : Génie Civil , Infrastructures ferroviaires
- NIORT LGT Paul Guérin : Métiers de l’électricité et de l’énergie, Smart Building gestion technique centralisée
Informations diverses
Postes à profils POP
La FSU et la CGT Educ’action sont opposées au principe des postes POP. Ils sont souvent un moyen pour les départements les plus attractifs de ne pas former des personnels pour couvrir des supports qui demandent des compétences spécifiques. Mais surtout c’est le détournement des règles du mouvement qui choque ici. Pire, la lecture des fiches de postes ne fait apparaître aucune spécificité dans bien des cas où la fiche se contente de reprendre le référentiel métier considéré (ex les fiches de poste CPE).
La FSU/CGT Educ’action demande à être informée et consultée en amont de l’ouverture du mouvement POP du choix des postes. Nous avons insisté sur le fait que la procédure étant opaque, il est inévitable que dans la tête des collègues, ce type de recrutement participe du “fait du prince”.
1er degré
- Ecole publique de la Jarne – Enseignant-e du premier degré en allemand
- ITEP de Meschers localisé à Montendre – Enseignant-e spécialisé-e du premier degré
- Ulis lycée Pro Loudun – Enseignant-e spécialisé-e – il y aurait eu 6 candidatures
La FSU/CGT Educ’action s’est interrogée sur le fait de mettre un poste en ULIS lycée pro au mouvement POP 1er degré, sans que celui-ci n’ait jamais été proposée aux PE de la Vienne.
2nd degré
6 POP au mouvement 2025 :
- LGT LYCEE ELIE VINET – BARBEZIEUX L1000 HISTOIRE-GÉOGRAPHIE DNL ALLEMAND
- CLG DE L’ARGENTOR – CHAMPAGNE MOUTON L0202 LETTRES MODERNES CERTIFICATION THÉÂTRE
- CLG COLLEGE JEAN MONNET – COURCON L1000 HISTOIRE-GEOGRAPHIE CERTIFICATION ANGLAIS
- LP ATLANTIQUE – ROYAN P8013 ECO.GESTION DNL ANGLAIS
- CLG ARTHUR RIMBAUD – LATILLE E0030 EDUCATION NUMÉRIQUE – TERRITOIRES NUMÉRIQUES ÉDUCATIFS
- LP RAOUL MORTIER – MONTMORILLON E0030 CPE POSTE PARTAGÉ AVEC LYCEE JEAN MOULIN
La FSU/CGT Educ’action a rappelé son opposition au profilage des postes et son attachement à l’examen des barèmes dans le cadre des mobilités.
La FSU/CGT Educ’action a dénoncé la multiplication des postes de CPE transformés en POP. C’est notamment le cas à Latillé où la fiche de poste est indigeste et le profilage ne se justifie pas. L’administration avait d’autres possibilités pour couvrir le poste comme le proposer en SPEA auparavant. Il y a trop de transformations de postes de CPE en POP ces dernières années ce qui dégrade le mouvement des CPE, en particulier dans la Vienne.
Démarches en cours
Forfait mobilités durables
Pour vous rendre au travail, si vous effectuez les trajets en autopartage ou covoiturage, ou avec toute une liste de véhicules non thermiques (vélos, trottinettes, hoverboards…), vous avez droit au forfait mobilité durable si vous faites au moins 30 allers-retours dans l’année.
Les démarches sont à effectuer avant le 31 décembre.
Demandes de détachement 1er et 2nd degré
La campagne annuelle de recrutement par la voie du détachement concerne les corps enseignants des 1er et 2d degrés suivants :
- les professeur•es des écoles ;
- les professeur•es certifié•es (professeur•e en collège et lycée) ;
- les professeur•es d’éducation physique et sportive ;
- les professeur•es de lycée professionnel ;
- les conseiller•ères principaux d’éducation ;
La saisie des demandes de détachement par les candidat-es se fait via l’application Pégase jusqu’au 21 décembre.
Demande de détachement AAE (dispositif passerelle)
4 possibilités de détachement sont ouvertes sur l’académie de Poitiers.
Demandes à effectuer avant le 9 janvier 2026
Protection Sociale Complémentaire (PSC)
Mme Chaillou présente ce point. Elle souligne l’accompagnement qui est fait, y compris en direction de personnels relais qui peuvent accompagner les personnels. Un webinaire a eu lieu le 4 novembre qui a accueilli beaucoup de monde (secrétaires d’EPLE etc…).
2 vagues d’envoi des courriels ont été réalisées pour notre académie, le vendredi 14 et le lundi 17 novembre… 3700 personnes n’ont pas reçu leur mail d’information. Les agent-es viennent d’être identifié-es et vont recevoir une information qui leur indiquera qu’ils vont recevoir un mail autour de janvier/février. De même il y a des situations “d’anomalies”.
Il y avait un envoi prévu en décembre pour les AESH, les personnels de direction et d’inspection… qui est annoncé reporté en janvier pour ne pas que cela tombe sur des vacances scolaires.
En janvier 2026, une nouvelle vague d’affiliation est annoncée également pour les AED et les personnels du GRETA.
Point récent :
- 23 187 agent-es à affilier,
- 14 121 déjà affilié-es,
- 1 854 dispensé-es,
- 7 027 en cours d’affiliation,
Choix des agent-es : 36 % ont choisi la seule couverture socle et 64 % le socle avec options (dont 43 % pour l’option 1).
Un mail sera envoyé prochainement pour informer de l’affiliation directe si les personnels n’ont pas réalisé leur parcours d’affiliation.
La FSU/CGT Educ’action a fait remonter l’insatisfaction et la colère de beaucoup de collègues. Nous avons fait valoir le caractère injuste de cette réforme qui affecte particulièrement les bas salaires.
Questions diverses
Indemnités REP/REP+
Pour les AED/AESH
À la suite de la décision du Conseil d’État du 16 juillet 2025, les interventions syndicales ont obligé le ministère à verser rétroactivement les indemnités REP et REP+ (part fixe et part variable) aux AED et AESH concerné·es, c’est-à-dire pour la période avant le 1er janvier 2023.
Le secrétaire général précise qu’un courrier a été envoyé aux personnels avec transfert aux établissements pour informer de ce droit à la rétroactivité. La démarche est sur Colibris re pour la traçabilité des demandes. Les dossiers traités au fil de l’eau, avec priorisation des dossiers déjà arrivés, y compris ceux qui étaient au tribunal administratif.
⚠️ Attention : le versement n’est pas automatique. Si vous êtes concerné·e par la rétroactivité, vous devez en faire la demande.
Contactez vos syndicats de la FSU et de la CGT Educ’action pour vous aider dans les démarches.
Pour les PE
La FSU-SNUipp a écrit au recteur de l’académie de Poitiers suite à des erreurs de paye sur les versements des primes en éducation prioritaire, notamment dans le cadre des remplacements – voir courrier
Le SG indique que la réponse est en cours.
Contactez votre section FSU-SNUipp pour vérifier si vous avez bien touché l’ensemble des indemnités.
Recrutement de personnels (AESH, PE, Psy Eda)
Sur les psy EDA, le rectorat indique qu’il y a toujours 10 postes vacants à ce jour. Les campagnes de recrutement continuent mais le rectorat n’arrive pas à attirer sur certains secteurs.
Pour le rectorat, tous les postes d’AESH dont bénéficie l’académie sont pourvus … ce qui ne veut pas dire qu’il y a assez de postes au regard des besoins.
Pour les PE, le rectorat indique que quasiment tous les postes sont pourvus (à part quelques unités) et donc le recrutement de contractuel-les se fait au fur et à mesure des vacances de poste (disponibilité en cours d’année, retraite , CLD…).
Temps de travail des PES
La FSU/CGT Educ’action demande l’allègement des 108h pour les stagiaires 1er degré. Les DASEN indiquent que c’est réglementaire et que c’est en fonction de la quotité des PES : 108h pour les temps plein et 54h pour les mi-temps.
La FSU/CGT Educ’action a rappelé que par le passé il y a eu des allègements de ces heures pour les stagiaires. Nous avons alerté, une nouvelle fois car nous l’avions fait en groupe de travail sur la formation initiale, sur le risque d’épuisement de certains stagiaires au vu des déplacements auxquels ils sont contraints sur deux sites.
Mme la Dasen du 86 rappelle que chaque situation est particulière et il ne faut pas hésiter à contacter les IEN par exemple pour demander un examen bienveillant de la situation. Elle indique que les stagiaires n’ont pas à effectuer le temps d’animations pédagogiques et M@gistère, soit 18h pour les temps plein et donc 9h pour les mi-temps.
Conseiller-ère Technique en santé mentale
Les 4 postes pour les départements ont été pourvus. Les personnels ont été réunis par le recteur.
La fiche de poste académique a été retirée : elle n’a pas trouvé candidat.e à ce jour; elle doit faire l’objet d’une nouvelle rédaction puis d’une publication à la rentrée prochaine. Un agent a été nommé de manière provisoire sur cette mission.
Les postes de CT ont été laissés au recrutement durant 3 semaines et ont trouvé candidat.e.s
Autorisation a été donnée de recruter sur les postes laissés vacants par les personnels qui ont rejoint ces postes de CT.
Les personnels restent de toute façon titulaires de leur poste avant de formuler définitivement leur choix.
Calendrier carte scolaire et budget 2026
Le SG indique que le calendrier ne devrait pas bouger … mais son contenu possiblement en fonction des échanges sur le budget.
En l’état, le Groupe de travail académique est prévu le 20 janvier et le CSA le 27 janvier. Il y sera question de la répartition par département du budget 1er degré, et de la connaissance du budget 2nd degré selon les annonces.
État du remplacement dans le second degré
Selon le SG, il est plutôt bon, avec un taux d’efficacité à 97 %; très supérieur au taux de l’an dernier (90%). Il reste des tensions sur certaines zones et certaines disciplines.
Déclaration liminaire
Monsieur le Recteur,
Mesdames et Messieurs les membres de ce CSA,
Les multiples récriminations que nous formulerons tout au long de ce CSA ne vous étonneront sans doute pas. Elles traduisent l’état de colère des professions que nous représentons devant le peu de cas qui est fait de la formation de nos jeunes, des conditions de travail et de rémunérations qui sont les nôtres.
Non, nous ne sommes pas prêt·es à « perdre nos enfants » ni les jeunes qui nous sont confiés.
Ce discours belliciste largement repris aujourd’hui est insupportable, plus encore lorsqu’il s’accompagne d’une priorisation du budget de la défense au détriment encore du budget de l’éducation nationale. La FSU et la CGT Educ’action voient dans l’éducation la voie royale d’émancipation de la jeunesse et la condition fondamentale de construction de la paix dans le monde. En aucun cas nous ne saurions encourager chez nos élèves « l’envie de servir » comme nous y incite le Président Macron.
Le SNU a couté plus que de raison pour des résultats que les enquêtes institutionnelles elles mêmes montrent du doigt. Il est temps de mettre un coup de frein sérieux aux dispositifs classes défense et autres et de réinvestir sincèrement dans la formation de nos jeunes, culturelle y compris. Car, que de reculs ici !
En matière de formation encore, il suffit de jeter un œil rapide aux évolutions de la carte des formations professionnelles pour constater le manque d’ambition de cette carte, l’attentisme qui la caractérise. On n’ouvre pas de CAP, un seul Bac pro, la mise en place d’une réforme du BMA qui de facto supprime une année de formation et les BTS continuent de voir le nombre de places disponibles fondre comme neige au soleil. Des moyens conséquents doivent être accordés à ces formations qui, par ailleurs, accueillent souvent un public qui cumule de nombreuses difficultés, sociales, de santé, de handicap…
Nous ne pouvons davantage nous résigner au mépris affiché par de nombreuses personnalités politiques qui, dans le cadre du débat budgétaire, affichent sans vergogne leur détestation du service public et des agent·es qui le portent.
Ainsi de la majorité sénatoriale de droite et du centre qui est parvenue à faire adopter des amendements prévoyant le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026 ainsi qu’une augmentation du nombre de jours de carence pour ces mêmes fonctionnaires.
Que ces fonctionnaires aient déjà eu à subir la mesure inique du retrait de salaire dès le deuxième jour du congé maladie ordinaire ne les effleure pas, ne leur suffit pas.
Que le pouvoir d’achat de ces fonctionnaires subisse un déclassement historique au point qu’il est devenu difficile de recruter dans tous les métiers de la fonction publique ne les émeut pas. On en connaît les raisons bien sûr.
Aucune naïveté en la matière. Mais nous ne lâcherons rien en ce qui nous concerne et continuerons d’exiger l’abrogation de ces mesures qui touchent les malades, d’exiger un plan pluriannuel de revalorisation de nos salaires et carrières.
Dans le cadre du débat budgétaire, le gouvernement et ses soutiens entendent supprimer un maximum d’emplois en équivalent temps plein (ETP).
Pour la première fois le budget de la défense serait le premier budget de l’État, celui de l’Éducation nationale et l’enseignement supérieur passant en seconde position. Nos organisations syndicales considèrent que cette baisse démographique est une occasion historique d’améliorer les conditions de travail et de rendre leur pouvoir d’agir aux personnels, dans le respect de leurs métiers et missions.
Or, à qui observe d’un œil même distrait le bilan budgétaire de la rentrée 2025 dans notre académie, une évidence saute aux yeux qui justifierait même l’attribution d’un label « en conformité avec les injonctions de Bercy » si ce label existait.
Par delà l’ironie, comment ne pas s’offusquer de la mise en œuvre d’une telle purge d’emplois dans le second degré quand, dans le même temps, les effectifs des LGT et LP ont augmenté ?
Le volontarisme qui a été observé pour conduire davantage d’élèves vers la seconde générale et technologique ne s’est pas accompagné des moyens de garantir la réussite de ces mêmes élèves.
Depuis 3 ans maintenant le second degré dans notre académie subit des ponctions inédites d’emplois rendant les conditions d’exercice des personnels de plus en plus difficiles (postes partagés voire supprimés, heures supplémentaires imposées etc..). Tout aussi inacceptable, les taux d’encadrement des élèves remontent, frôlant régulièrement les maximas de 30 en collèges et 35 en LGT. Que dire des niveaux d’encadrement de la voie technologique dont tout un chacun s’accorde à dire que les élèves qui y sont requièrent davantage d’attention encore ?
C’est pourquoi Monsieur le Recteur, nous vous demandons d’intervenir auprès de M le Ministre pour plaider la cause des élèves du Poitou Charentes dont on dit parfois qu’ils manquent d’ambition quand en réalité leur manque un investissement éducatif à la hauteur de leurs besoins.
Sur ce point, nous nous inquiétons du projet de M le Dasen de la Charente de faire évoluer la prise en charge des enfants du voyage et des enfants allophones et souhaiterions avoir des éclaircissements sur les modalités et finalités du projet, y compris en matière d’organisation du travail des intervenant·es.
Le constat d’austérité et de pénurie vaut pour le personnel enseignant mais il vaut pour tout autre catégorie de personnels qui participent à la réussite de nos élèves : les personnels de santé, sociaux, les personnels administratifs et techniques, les CPE, AED dans nos vies scolaires, les AESH, les psychologues de l’éducation nationale etc…
La pénurie de moyens se lit jusque dans les dotations de fonctionnements des EPLE : les collectivités territoriales soumises à une cure d’austérité et inquiètes de l’avenir réduisent parfois drastiquement les dotations de fonctionnement ; ce qui ne manque pas d’entraver la pédagogie.
En ce qui concerne les AESH en particulier, et parce que nous défendons la mise en œuvre concrète d’une école inclusive émancipatrice pour les élèves et respectueuse des conditions de travail des personnels, nous exigeons la création d’un statut de catégorie B pour les personnels AESH.
Nos organisations syndicales feront valoir cette exigence et cette urgence dans la semaine du 15 décembre, semaine de mobilisation en faveur de ces personnels.
M le Ministre Geffray multiplie actuellement les déclarations, s’inquiétant de l’état de notre Ecole, alors même qu’il fût longtemps le chef d’orchestre de nombreuses réformes que nous avons combattues et continuons de combattre :
-Comme la réforme de la voie pro avec la mise en place des familles des métiers catastrophique pour la visibilité » des formations et pour l’orientation des élèves et en 2025 la mise en place d’un parcours différentié – un échec cuisant – pourtant en parti maintenu.
-Comme la réforme du lycée et du baccalauréat. Il a ainsi récemment exprimé son souhait de « redonner de la crédibilité au bac » le même bac que la réforme Blanquer du lycée a mis à mal.
Le ministre jette de facto le discrédit sur les jurys de bac mais passe sous silence le problème majeur du contrôle continu qui rend impossible toute égalité de traitement et crée les conditions de la concurrence entre les établissements, les enseignant·es qui évaluent, et les élèves.
En portant l’attention sur ce point, il tait également le creusement des inégalités sociales et genrées, qui constitue sans doute le point noir de cette réforme.
Nous attendons toujours de lui, par contre, une condamnation définitive des groupes de niveaux au collège et récusons par avance toute tentative de s’en remettre à l’autonomie des établissements sur ce point.
Quant à l’annonce par le Président E Macron d’un éventuel dispositif « portable en pause » aux lycées, comment ne pas en rire quand on sait à quel point l’institution elle même encourage le tout numérique, y compris à coup d’Intelligence artificielle ?
Sur un dernier point qui nous tient particulièrement à cœur, la journée de lutte contre les violences faites aux femmes vous a mobilisé M. le Recteur. Mais beaucoup des agent·es n’ont pas reçu votre message.
Les difficultés de circulation de l’information au sein de l’académie sont structurelles et parasitent l’ensemble des efforts entrepris sur ce sujet, comme sur ceux concernant la santé et les conditions de travail des personnels.
La communication à elle seule ne règlera pas tous les problèmes mais elle participe à faire connaître des combats que nous devons mener toutes et tous, avec détermination et à tous niveaux.
Vos élu-es de la FSU/CGT Educ’action

