Sortir du déclassement salarial, combler le retard des créations de postes, répondre à tous les besoins de l’éducation prioritaire, améliorer les conditions de travail et la formation initiale et continue… Autant de bonnes raison pour se joindre au rassemblement-meeting organisé à Paris le samedi 22 novembre par la FSU.

L’investissement éducatif ne relève pas du slogan ; dans une société en proie au chômage, minée par les inégalités, l’effondrement des solidarités et le développement de la peur de l’autre, il est urgent de donner les moyens à notre système éducatif d’assurer la formation et les qualifications de tous les jeunes. Avec un budget relativement préservé par rapport aux régressions imposées par le gouvernement à d’autres ministères, une programmation des emplois entre 2012 et 2017, l’Education nationale pourrait sembler être en capacité de relever ces défis. Or, à mi mandat du quinquennat, la politique éducative n’a pas la hauteur nécessaire pour relancer la démocratisation et réduire les inégalités territoriales et sociales.

 

Les créations de postes ont été en grande partie absorbées par le rétablissement d’une décharge pour les stagiaires et la démographie, de nombreux dossiers sont en attente, la réforme des rythmes scolaires ayant accaparé l’essentiel de l’énergie pour un résultat largement insatisfaisant

Pendant ce temps-là, des mesures qualitatives pour la réussite de l’école tardent. La mise en œuvre de la formation initiale au sein des ESPE est laborieuse, la formation continue en totale déshérence, le déploiement des mesures pédagogiques avance à petit pas et les effectifs de classe restent chargés, le mode de gestion des personnels (inspection, mutations…) relève trop souvent d’un autre temps, la revalorisation notamment salariale n’est toujours pas à l’ordre du jour…

Les systèmes éducatifs qui ont progressé ont tous traité sérieusement et concrètement ces sujets. Notre pays ne peut plus tergiverser. Il est encore temps de prendre des mesures cohérentes et efficaces pour l’école et la réussite de tous. C’est indispensable alors que de nouveaux programmes et qu’une réforme de l’éducation prioritaire sont attendus pour demain. C’est également indispensable alors que l’attractivité du métier est à la peine avec des postes offerts aux concours qui ne trouvent pas preneurs. Rien ne se fera sans formation, amélioration des conditions de travail des personnels et d’étude de tous les élèves et revalorisation salariale. Tout cela nécessite que l’on y consacre les moyens nécessaires.

 

La refondation ne peut se résumer à un mot !
POUR FAIRE AVANCER L’ÉCOLE, la FSU et ses Syndicats Nationaux avancent leurs priorités :

  • Une formation en alternance de qualité, prolongée par une formation continue totalement renouvelée

  • Une réforme de l’éducation prioritaire qui prenne en compte tous les besoins

  • Une revalorisation des traitements et des carrières de tous

  • Une reconnaissance de la professionnalité et des métiers en rupture avec les logiques managériales héritées du précédent quinquennat