La FSU a participé au colloque organisé par la Région Nouvelle-Aquitaine le 10 décembre 2025, intitulé « Quels choix en matière de ressources pour apprendre au lycée ? ».
Ce colloque s’inscrit dans la politique volontariste du manuel scolaire gratuit mise en place depuis la réforme du bac, alors même que les changements réguliers des programmes, la nécessité de renouveler les manuels, les réfle
xions en cours sur l’ENT et les ressources numériques imposent, selon le Conseil régional, de réexaminer les choix effectués en tenant compte du contexte de restrictions budgétaires.
Etaient réuni·es chercheurs et chercheuses, éditeur·rices papier ou de solutions numériques, enseignant·es, organisations syndicales (seule la FSU a manifesté sa présence), élèves et familles, pour croiser les approches notamment scientifiques, pédagogiques et sociologiques. Le programme a offert un échange ouvert sur les enjeux et les usages réels des manuels et des ressources numériques.
La FSU, dans le cadre de sa préparation, avait fait passer une enquête auprès des collègues dans les académies et avait inscrit ce sujet dans ses instances. Les outils pédagogiques mis à disposition sont un élément important des conditions de travail des enseignant·es et de l’exercice de la liberté pédagogique.
Nous avons donc pu faire valoir l’attachement des collègues au livre papier, mais aussi la diversité des pratiques : l’utilisation du numérique lorsque cela est opportun, les questions que cette utilisation pose en termes de sécurité des outils numériques quand les solutions sont essentiellement privées, et par exemple, la nécessité de disposer de conditions matérielles fiables, ce qui n’est pas toujours le cas.
Plusieurs des intervenant·es sont allé·es dans le même sens, rappelant la complexité de l’acte d’enseigner et de la structuration d’un cours avec ses supports. Elles et ils ont partagé les recherches mettant en avant les caractéristiques essentielles des outils permettant d’accompagner au mieux les apprentissages mais surtout, au-delà des outils, le caractère primordial de la conception, des choix et des gestes pédagogiques des enseignant·es. Des élèves présent·es aux tables rondes et des sociologues ont, de leur côté, présenté la réalité de l’utilisation des manuels et des ressources numériques en compléments des cours, hors de la classe, faisant apparaître les usages connus des capsules vidéo des youtubeurs et la problématique particulière de l’IA générative. La FSU a alors rappelé que ces outils ne sont pas toujours les plus adaptés et qu’il serait préférable que ce travail se fasse dans des classes présentant de meilleures conditions d’apprentissage qu’actuellement. Les représentant·es des parents d’élèves sont intervenu·es à de multiples reprises, insistant sur les difficultés rencontrées dans d’autres régions passées au tout numérique.
En conclusion, le vice-président M. Nembrini s’est appuyé sur les échanges riches et variés pour affirmer son attachement aux manuels papier et la nécessité de réinvestir l’ENT, en insistant sur le partage de ressources produites par les équipes éducatives.
La FSU poursuivra les discussions avec la Région pour y porter la voix des collègues sur cette politique et restera particulièrement vigilante quant aux conditions de mise en application de ce dernier point. Elle défendra le principe d’un investissement suffisant et ambitieux dans les outils utiles à la pédagogie que les enseignant·es souhaitent mettre en œuvre
Vous pouvez retrouver sur le lien suivant un certains nombre de ressources qui ont servi de support au Colloque « Quels choix en matière de ressources pour apprendre au lycée ? » | La région Nouvelle-Aquitaine
