Le nouveau Recteur a présidé l’instance comme il s’y était engagé. Il a répondu à notre longue déclaration FSU-CGT Educ’action sur bien des points en adoptant des postures d’ouverture. Vous trouverez la déclaration liminaire complète en bas de ce compte-rendu.

Par exemple sur la feuille de route RH que nous jugeons jargonnante, il insiste sur le fait que ce sont les objectifs visés qui sont importants plus que le langage employé.

Sur les tags antisémites, homophobes et haineux qui ont souillé le lycée Merleau-Ponty de Rochefort durant les vacances ou l’agitation entretenues par certains parents autour du programme EVARS y compris dans notre académie, le Recteur a bien rappelé qu’il avait, dès sa prise de fonction, enjoint les chefs de service à protéger les agents sous leur responsabilité et à saisir la justice notamment par l’article 40 autant de fois que nécessaire.

Même s’il s’est dit gêné par les questions concernant la santé des femmes , il n’a pas minimisé le rôle de l’employeur concernant la santé de tous les agent.e.s.

En ce qui concerne les Documents uniques de prévention des risques, il les a présenté comme des documents essentiels, et s’engage à ce que cette obligation soit mise en oeuvre e, cherchant à en  faciliter la rédaction collective dans les établissements.

Sur l’amiante, un bilan statistique  a été réalisé par le Conseiller de Prévention académique qui met en évidence les écarts entre départements et établissements et rappelle l’urgence du sujet .

  •                        86 (qui avait commencé avant l’enquête nationale) : 87,78 %
  •                        16 : 55,68%
  •                        17: 77,36%
  •                        79 : 45,84%

Cependant, à un avis que nous présentions sur les Agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR), le Recteur a semblé surpris que nous lui demandions simplement de mettre en œuvre la réglementation. Nous comprenons  alors que le Recteur n’a pas encore pu constaté la dégradation des conditions de travail dans l’académie et les nombreux écarts entre une réglementation protectrice et une mise en œuvre contrainte par des budgets insuffisants.

Nous n’avons pas encore pu lui parler des manques autour de l’adaptation de postes pour handicap, de revenir sur les conséquences pour nos métiers de l’allongement des carrières, des efforts encore nombreux à faire pour une réelle égalité professionnelle.

Enfin, quand l’administration, sur proposition de la FSU/CGT éduc’action, facilite le travail de l’instance, ce sont d’autres représentant-es des personnels qui en freinent les avancées.

En effet ,l’administration proposait à l’ordre du jour un protocole de visite allégé permettant de faire de l’analyse de risque des accidents de travail et une date de visite sur l’accompagnement des AESH le 6 juin. En effet, lors de la dernière instance la FSU/CGT éduc’action avait fait remonter au Président de l’instance la nécessité que les représentants des personnels et de l’administration aillent sur le terrain afin de travailler sur des solutions face à la montée de la violence contre les personnels et face aux conditions de travail déplorables des AESH. Malheureusement, ces deux propositions ont été rejetées par les représentants de l’UNSA et de FO à la F3SCT-A, sans aucune autre solution alternative proposée par ces organisations syndicales.

La FSU/CGT éduc’action s’est étonnée du fait que des organisations représentatives des personnels refusent d’aller sur le terrain pour tenter d’agir contre les violences et pour les AESH alors même que l’administration avait fait un pas vers les personnels en difficulté. La FSU/CGT éduc’action, dont tous les représentants continue d’exercer dans les établissements, continuera à se battre pour faire avancer vos droits face à des conditions de travail chaque jour plus détériorées.