Plan égalité femmes-hommes : la FSU demande des moyens pour un plan ambitieux
CTE du 9 avril 2021
La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique prévoit l’élaboration d’un plan d’action triannuel relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes par l’ensemble des employeurs publics.
L’Université avait donc jusqu’au 30 avril 2021 pour transmettre son plan d’action au ministère. À cette fin, un comité de pilotage a été constitué en mars 2021 auquel participe la FSU. La direction a précisé que le plan d’action présenté lors de la séance du CTE du 7 avril devait être considéré comme une base de travail et que celui-ci serait étoffé par les travaux à venir. Des groupes de travail thématiques seront mis en place dès le mois de mai.
La FSU qui s’est toujours montrée impliquée sur les questions d’égalité a regretté l’urgence dans laquelle était traitée cette question fondamentale et prévue depuis 2018 par l’accord relatif à l’égalité entre les hommes et les femmes dans la fonction publique. Elle a fait part de sa déception quant à la qualité du document transmis que l’urgence ne peut seule justifier et quant au manque d’ambition affiché.
Tout d’abord, la FSU déplore l’absence d’un réel diagnostic malgré les indicateurs disponibles dans le bilan social. Elle aurait souhaité que puisse être mis en lumière le fait notamment que les femmes et les hommes ne connaissent pas les mêmes évolutions de carrière. Par exemple, le document n’aborde pas, pour les EC, la différence d’accès au corps des PR, à la HDR alors que c’est un point essentiel de l’inégalité F/H pour ces métiers. La FSU regrette également que le document ne pointe pas, pour les BIATSS, le fait que certaines filières techniques restent quasiment exclusivement le domaine réservé des hommes tout comme les postes à responsabilité.
La FSU considère que sans diagnostic, la nécessité d’action pourra toujours être contestée. Sans diagnostic, il est impossible pour l’établissement de se fixer des objectifs et encore moins un plan d’action pour les atteindre.
Pour l’année 2021, la seule action notable est la mise en place d’une cellule d’écoute concernant les violences faites aux femmes. À noter que le décret 13 mars 2020 prévoit un dispositif de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes.
La Présidence et la Direction se sont engagées à étoffer très rapidement ce plan d’action. La FSU considère qu’il est urgent que le portage de projet soit clairement défini et qu’un véritable temps soit dévolu à la question.
Par ailleurs, la FSU attend toujours de connaître les moyens financiers dégagés pour garantir cette égalité. Une chose est sûre, cela ne pourra être à moyens constants !
La FSU s’est engagée à participer activement à la suite des travaux.
En attendant que de réels moyens soient mis en place et que soit donnée à ce plan toute la dimension qu’il exige, la FSU s’est abstenue.
Cartographie RIFSEEP (CTE du 9 avril 2021 — point présenté pour information)
Un bilan de la campagne 2020-21 a été présenté en séance.
Parmi les éléments notables, on remarque une baisse du nombre de demandes (76) de revalorisation (passage dans le groupe IFSE plus rémunérateur) par rapport à l’année dernière (113). La FSU se demande si cette baisse ne s’explique pas par une lassitude à voir les demandes rejetées ou par une pression des services RH auprès des composantes pour ne pas faire remonter ces demandes.
La présentation de ce bilan a été l’occasion pour la FSU de redire son opposition à ce régime indemnitaire arbitraire, les critères étant largement incompris pour les personnels puisqu’ils font l’objet d’interprétation systématique.